Luc 13, 31-35

31 octobre 2013

Même les pharisiens veulent préserver Jésus des ruses homicides d’Hérode, à moins qu’ils ne désirent le distraire de sa Mission. Jésus monte à Jérusalem, la ville de la paix et du Temple car là, dans la Cité prophétique, en se donnant librement, il offre une Nouvelle Paix et devient le Temple Nouveau. En Chemin, avant d’arriver au but suprême de son Incarnation, il lutte contre le Mal et le Malin. C’est dire qu’il offre la Liberté aux « enchaînés ». Il guérit les malades, c’est dire qu’il leur offre une Vie Nouvelle.

30 octobre 2014

Jérusalem, ville de la Paix, cité des prophètes, lieu de l’Offrande, est aussi et en même temps espace de l’affrontement, de la guerre, du meurtre. La Vérité y séjourne, mais elle y est aussitôt bafouée. La religion engendre des conflits. Elle est trop « sacrée » et trop « terre-à-terre ». En un mot, trop exclusivement humaine. La foi sauve la religion, la désacralise, l’apaise, lui donne un statut modeste, humble, accueillant et porteur. La foi donne faim de Dieu. La religion inhabitée par l’adoration peut donner une indigestion.

29 octobre 2015

D’une certaine manière, Jésus dit : « Non, je ne fuirai pas, je ne mettrai pas à l’abri, je ne sauverai pas ma peau. Je suis venu sur terre pour accomplir un combat risqué contre le mal. Je suis venu pour que les humains s’épanouissent par la liberté et la solidarité. Chaque jour, quel qu’en soit la difficulté ou le péril, je poursuivrai ma mission. J’irai jusqu’au bout de mon parcours d’envoyé (de Christ) et de mon offrande avec ceux et celles qui, à mon appel, ont choisi de me suivre. »

27 octobre 2016

Quels que soient les périls, la lassitude, les déconvenues, «  il me faut continuer ma route, demain et le jour suivant ». La réponse de Jésus aux pharisiens qui le mettent en garde contre la malveillance d’Hérode me convie, moi aujourd’hui, à mettre mes pas dans les pas du Christ qui va jusqu’au bout de sa mission. À chaque jour suffit sa peine, son pain quotidien, son chant d’amour, sa demie-lumière. Durer et endurer pour accomplir l’offrande de soi-même, c’est sans aucun doute la fidélité, c’est-à-dire la ‘foi en bon état’.

31 octobre 2019

Croire que l’être humain est spécifique dans la création, qu’en lui il y a comme un désir de transcendance. Si quelqu’un n’a pas la chance d’avoir entendu parler de  Dieu, si Jésus lui est inconnu parce que personne ne lui a révélé le mystère de l’Incarnation et de la Résurrection, s’il vit le mieux possible la grandeur de l’homme et l’entraide fraternelle, alors il sera rassemblé avec les croyants et les baptisés chrétiens. L’amour du Christ les prend tous dans son offrande. Si quelqu’un a le privilège de rencontrer un chrétien qui soit signe pour lui, alors il aura la joie de se savoir aimé et de pouvoir tutoyer Dieu.

29 octobre 2020

Même si beaucoup de pharisiens sont teintés d’hypocrisie, quelques-uns sont de bons « bougres ». Ils avertissent Jésus des noirs desseins d’Hérode. L’Heure n’est pas encore venue. Aujourd’hui, c’est le temps de la marche et de l’effort quotidien. L’offrande suprême de Jésus se mûrit dans la patience et la confrontation journalière aux détresses humaines. Pour nous aussi, le « pic» des grands moments de nos vies se prépare dans les silences et les « obscurités » de chaque jour. Parfois, c’est bien plat : aujourd’hui se confond avec hier et même avant-hier : ‘morne plaine’.