26 octobre 2012
Apprendre à lire, dans la foi, le grand livre de l’Histoire tous les jours, ouvert sous nos yeux. Les relations entre les personnes et les institutions nous appelleront à être acteurs selon l’Evangile.
25 octobre 2013
Chacun de nous a appris à discerner les événements qui constituent sa propre histoire. Chacun de nous est habilité pour « juger » des choses qui l’environnent. Notre baptême rend aussi compétentes notre intelligence et notre foi pour lire les paraboles et les signes spirituels qui marquent toute notre vie. La vie communautaire, la prière, la lecture des Ecritures, la contemplation, aiguisent notre regard et nous disposent à nous lever pour suivre le Christ. Ce qui se passe en nous et autour de nous nous appelle et suscite en nous une action «engagée ».
24 octobre 2014
Les événements sont des signes. Si nous nous appliquons à les lire seul ou – mieux encore – en communauté de foi, ils se mettent à parler comme une invitation adaptée, paisible et exigeante. L’intelligence, la mémoire, la conscience scrutent non seulement les Ecritures, mais aussi les trésors des Eglises, les sciences humaines, les intuitions qui germent dans le terreau de la vie de baptisé. Les événements sont nos maîtres. Ils nous provoquent, nous réveillent, nous enseignent, nous assouplissent et nous ajustent à la réalité de la vie ordinaire. Mystère de l’Incarnation.
23 octobre 2015
L’observation avisée des « signes des temps » apprend aux humains à faire des rapprochements, à réfléchir et à penser, puis à agir en fonction du discernement. Nous nommons cette faculté : l’intelligence. Elle trouve son sommet dans la parole, l’écriture et la grammaire. La composition artistique est un autre chemin de haute capacité. Toutes ces facultés propres aux humains, chacun et tous doivent aussi les utiliser pour servir la foi, la charité et l’espérance qui sont autant de « forces » venues de Dieu.
21 octobre 2016
Le moment présent qui devient événement où se mêlent toutes les sources qui coulent dans la complexité humaine s’offre ici et là, chaque jour, au regard, à l’analyse, au discernement, à la réaction des hommes et des femmes de toutes les cultures. En prendre connaissance, l’estimer à sa juste mesure, se situer par rapport à ce l’on en a compris, est un devoir majuscule. Nul ne doit l’ignorer et se soustraire à l’interprétation qu’il en fait pour orienter son action, fut-elle minuscule, de citoyen du monde. Les événements grands ou infimes, proches ou lointains, demandent tous une réponse proportionnée, adéquate et apaisante. Tous les humains tissent ensemble l’Histoire du monde. Les baptisés qui s’y soustraient manquent doublement à leur devoir.
27 octobre 2017
Nul parmi les humains ne peut prétendre jamais se tromper ou interpréter de travers un signe. Dans la relecture peut toujours se faufiler une part d’erreur plus ou moins grave. Chaque interprétation, malgré toutes les précautions délicates prises, ne peut prétendre à la vérité absolue de ses conclusions. Lectures, écritures, paroles, débats, emblèmes, célébrations, rites, institutions, permettent de tendre vers une vérité, mais ne la possèdent pas. La foi elle-même n’est pas une certitude, mais une espérance fondatrice qui s’approche de la Vérité à force de travail, de contemplation, de prière, de vie fraternelle et confessante, d’accueil de la grâce. Elle est suffisante pour croire et éclairer une vie boiteuse, mais seule la Résurrection bienheureuse, après la mort, donnera la lumière totale sur l’infinie bonté de Dieu qui aime chacun et tous.
26 octobre 2018
« Arrange-toi avec celui avec lequel tu es en « différend ». Il est bien rare de traverser toute une vie sans être un jour en différend mineur avec quelqu’un. Jésus nous conseille de ne pas faire grossir l’affaire pour éviter qu’elle ne déborde en procès devant le magistrat et crée des déchirures. Etre simple, admettre que l’on n’est pas d’accord avec autrui sur tel ou tel point litigieux. Mais ce n’est pas dramatique ! Nous sommes dans un monde d’imparfaits et il faut chercher à s’entendre entre imparfaits. C’est réaliste. Nous sommes au monde pour, sans cesse, nous « concilier » et nous « réconcilier ». C’est la loi d’amour.
25 octobre 2019
Par sacrement, les baptisés chrétiens se sont engagés à lire les signes et à les interpréter seuls, pour eux et avec quelques autres, pour la vie communautaire. Durant toute leur vie, ils scrutent les Livres Saints, ils écoutent les patients de l’Évangile. Leur intelligence et leur cœur guettent les moindres signes qu’ils peuvent percevoir dans l’exercice de leur vie intime ou sociale. Ils en tirent des conseils pour leur existence personnelle ou collective. Pour être plus certains de mieux les comprendre, ils soumettent leurs interprétations à d’autres fidèles.
23 octobre 2020
Apprendre à lire les « signes » que nous donnent les sciences humaines ne relève pas de la foi mais de l’étude. L’humilité et l’application studieuse sont des forces que tout humain peut déployer pour le bien de toute l’humanité. La foi chrétienne peut irriguer et féconder toutes les sciences vraiment humaines, mais elle n’est pas obligatoire pour mener un laboratoire de chercheur honnêtes. La foi chrétienne puise en Jésus-Christ la révélation de Dieu, la Source de tout amour. Elle se situe au-delà de toutes les sciences humaines mais ne les néglige pas. Parfois, elle s’en sert comme d’un escabeau mais, après une ‘rupture’, elle va ‘autrement’ plus loin.
22 octobre 2021
Nous avons appris à lire la nature, à prévoir le temps qu’il va faire et à nous habiller pour vivre au mieux la journée. Nous en parlons avec nos proches : « Il va pleuvoir ! », « Il va neiger ! ». Nous nous ajustons aux signes pour nous ‘concilier’ avec eux. Les « signes » nous appellent et nous orientent. De même, dans la vie sociale, nous savons discerner et modifier nos comportements pour les infléchir selon nos convictions. Il en est ainsi pour la vie spirituelle. La tradition nous invite à réfléchir ; nous trions et gardons ce qui nous semble essentiel et vital. Les chrétiens reçoivent la Parole des Évangiles ; ils en parlent avec leurs frères et sœurs dans la foi, et ce qu’ils ont « trouvé » ensemble modifie leur comportement intérieur. La contemplation nous ouvre à l’aujourd’hui de Dieu ; nous nourrissons nos actions du souffle de l’Esprit que nous avons accueilli. Nous croyons que Jésus est le signe de l’amour de Dieu pour tous et chacun des humains.
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Luc 12, 49-53