Luc 11, 5-13

11 octobre 2010

Demander, c’est reconnaitre un manque que l’on ne peut pas combler soi-même. C’est oser faire une démarche de confiance, c’est accepter que l’on ne sera pas forcement comblé, c’est se préparer à recevoir d’un autre. Pauvreté. Altérité. Liberté. Partage. Reconnaissance.

10 octobre 2013

Prier Dieu, s’adresser à lui, lui parler, dérouler devant lui notre vie, lui demander ceci ou cela, sont autant d’actes de la foi. Tout cela revient à « corporéiser » notre relation au Père par Jésus le Christ, lui qui s’est incarné par amour. En nous donnant l’Esprit Saint, la Trinité nous fait confiance. Sa confiance nous rend à fond humain, entreprenant et solidaire. Demander ne consiste pas à se décharger sur Dieu de nos obligations temporelles actuelles mais, bien au contraire, à les assumer jusque dans le moindre détail. En nous « exauçant » jusqu’à Lui, Dieu nous « exauce » (nous hausse) jusqu’à la plénitude humaine : la laïcité vécue dans la foi.

9 octobre 2014

Prier, c’est tourner sans cesse son cœur vers Dieu pour qu’il fasse en nous sa demeure et qu’imprégnés de sa force, nous invention notre propre vie humaine selon ce que nous croyons de lui. Prier, c’est s’ouvrir à Dieu qui fait confiance à l’homme et lui donne la force de créer et de mettre en œuvre, selon son propre jugement, ce qu’il pense le meilleur pour lui, pour les autres, pour la création entière. La prière rend disponible, vigilant, perspicace et persévérant pour vivre et inventer la vie quotidienne selon les évangiles et les besoins des frères et des sœurs qui nous entourent.

8 octobre 2015

Persévérer dans la prière de demande, c’est tout attendre du Seigneur et disposer tout notre être à accueillir de sa part l’amour qui nous tourne vers lui et nous dispose à l’action. Nous ne mettons pas Dieu au courant de nos attentes. Il les connaît mieux que nous, mais il nous chérit trop pour aller plus vite que nous. Il met sa bonté à notre taille pour que nous nous ne sentions pas écrasés par ses bienfaits. Il favorise et soutient notre initiative. Dieu, par amour, n’exclut pas nos propres efforts.

6 octobre 2016

L’ami est celui qui nous dérange jamais. Sa relation nous est bonheur. Notre réciprocité est une joie pour chacun. Lorsqu’il déboule à l’improviste chez nous pour demander aide, secours ou pour partager une joie, il bouleverse notre emploi du temps. Mais c’est un plaisir de le recevoir car il témoigne de sa confiance profonde à notre égard. Nous ne lui faisons jamais grise mine. Sa visite est une Vraie Lumière. Dieu est notre ami. Jésus nous l’a dit. Dieu nous accueille à tout instant.

12 octobre 2017

D’une manière ou d’une autre, il faut beaucoup d’amour pour oser déranger quelqu’un. Il faut être contraint soi-même de rendre service pour se décider à demander un service à un voisin ou à un proche. Le sortir de ses préoccupations ordinaires ou le tirer de son sommeil revient à lui offrir de collaborer au service que l’on s’apprête à rendre soi-même. C’est lui faire confiance et lui demander d’être bon avec soi pour autrui. Ainsi se construit la vie humaine solidaire qui réclame toujours d’une manière ou d’une autre une sortie de la tranquillité. Oser demander est à la fois le fondement de la vie citoyenne et un acte chrétien d’humilité, de confiance et de présence évangélique. Je l’apparente à la fois au partage et à l’aumône.

11 octobre 2018

« Cherchez et vous trouverez ». Dans sa bonté, Dieu nous rend autonome dans notre liberté de chaque jour du temps. Avec et dans nos manières humaines, nous devons chercher ce qui nous manque et, si nous découvrons que nous sommes à la recherche d’un absolu quelconque, alors il se présente et s’approche de nous en Jésus. Fils de Dieu né un jour du temps, il est Dieu avec nous. Il est le Chemin qui conduit vers Lui. Marcheurs d’éternité dans les contradictions de notre pèlerinage, nos pas parfois fatigués nous conduisent vers « notre Père » commun.

10 octobre 2019

Dieu est un ami bienveillant qui nous plonge dans l’amitié bienveillante. On pourrait dire qu’il est éternellement prêt à accueillir de nuit comme de jour. Il nous aime trop pour faire les choses à notre place mais, à ceux qui lui demandent, il donne la force d’accomplir ce qu’il pourrait faire lui-même. Sa bonté envers nous est confiante : « Agis avec moi et comme moi. Tu seras une source de disponibilité et d’accueil, tu participeras à ma bonté pour les humains. Elle ne remplace pas la tienne… »

8 octobre 2020

Je ne suis pas un fan de la prière de demande. On dit des « Je vous salue Marie » et on obtient ce que l’on désire. Je sais que je schématise et que la confiance déplace les montagnes. Par contre, demander à Dieu le « don de l’Esprit » me semble une prière qui atteint le cœur du Père. Sa bonté dépasse sans commune mesure celle de l’ami importun. Il aime donner. Le Don de l’Esprit ouvre les cœurs et les intelligences de ceux et celles qui supplient. Il purifie les demandes et transmet la douceur créatrice. Il élargit la charité, il éclaire, il mobilise toutes les forces vives des humains pour mettre en œuvre parmi les vicissitudes du Temps la bonté efficace.

7 octobre 2021

« Je ne puis pas me lever pour te donner quelque chose ». La disponibilité conduit bien souvent à se déranger de ses propres occupations pour rendre service à celui ou celle qui sollicite une aide. Que cette demande soit minime ou importante, elle bouscule presque toujours ce que nous étions en train d’accomplir. Alors, il faut se lever, ouvrir la porte et agir le mieux possible. Que cette demande vienne d’un ami, d’un proche, d’une lointaine connaissance, qu’importe ! Ce que l’évangile nous demande, c’est d’examiner la qualité de notre accueil, de notre écoute et de notre présence efficace. Celui ou celle qui frappe à ma porte a d’abord besoin de mon sourire, de la joie que je lui exprime et de mon application à lui rendre service.

Le Notre Père

11 octobre 2010