17 octobre 2013
Chaque génération devra rendre des comptes. Face à la Vérité de Dieu, dans tous les recoins des consciences, la Lumière se fera. Sans honte, elle se confrontera à la miséricorde de Dieu. Quel sera son grand, son gros et son majuscule péché ? Ce sera d’avoir nié et détruit les prophètes et les apôtres, c’est-à-dire ceux et celles qui ouvrent l’avenir et ceux et celles qui sont témoins par la parole et par l’action de la bonté de Dieu pour tous les humains. Une génération qui n’aime pas l’histoire est bouclée sur elle-même. Elle n’a ni passé, ni avenir. Elle flétrit dans la suffisance.
16 octobre 2014
Les faux prophètes se reconnaissent : ils sont pointilleux et bavards. Ils parlent beaucoup, mais leurs paroles n’ouvrent pas au Dieu qui vient sans cesse au devant de son peuple. Ils ensevelissent la Parole de Dieu. Ils l’enferment et, ainsi, la dénaturent. Ils finissent par la tuer. La Résurrection leur fait peur, car elle conduit au-delà des prescriptions tatillonnes, va vers l’infini et rend pèlerin d’éternité.
15 octobre 2015
Seigneur, tu nous appelles à être cohérents avec ceux et celles qui, par leurs paroles, leurs écrits et leurs pratiques, nous ont annoncé ta bonté et nous ont ouvert un chemin qui menait vers Toi. Les connaître et les imiter dans leurs désirs de vérité nous invite à ouvrir des pistes nouvelles pour notre temps si différent du leur. Il ne s’agit pas de les copier, mais d’innover et d’être comme eux : des sources dans l’approximation de leur époque.
13 octobre 2016
Aujourd’hui, les docteurs de la Loi dénoncés dans l’Evangile par Jésus pourraient ressembler à ceux et celles qui organisent la religion comme une entreprise économique, qui la « gèrent » selon les seuls critères de la communication ou encore qui en font un « système », sont, en fait, de dangereux ‘entrepreneurs’. Ils prennent dans leurs filets les authentiques prophètes qui ouvrent l’avenir. Ils les enterrent et leur dressent un monument. Ils font semblant de les reconnaître, mais ils les remplacent par des circulaires organisatrices. La sagesse de Dieu est autre. Elle invite à la miséricorde, à la patience, à la bonté. Elle prend le Chemin de la pauvreté et, dans le ‘presque rien’, trouve la source abondante et fraîche qui désaltère les pèlerins du Mystère.
19 octobre 2017
Quand les prophètes sont morts, on ne cesse de raconter leurs qualités, leurs mérites, leur perspicacité. Mais, quand ils étaient vivant, on leur menait la vie dure et, parfois même, on les maltraitait. Dans le fond, on n’aime mieux un prophète mort que vivant. C’est bien ce que Jésus reproche aux pharisiens et aux docteurs de la Loi qui étaient sans doute de braves gens ; ils n’avaient qu’un tort, c’est qu’ils se cramponnaient au passé et confondaient les rites qui sont toujours datés d’hier et la foi qui se mêle à l’aujourd’hui de l’Incarnation. A chaque instant, en 2017, elle surgit du tombeau ouvert, illumine le présent et donne du relief au maintenant des humains.
17 octobre 2019
Sauf exception, prophètes et apôtres n’ont pas d’autres titres de gloire que de parler haut et simplement. Ce sont souvent des inquiets et des vulnérables qui ont peur de mal faire. Seule leur confiance en l’Esprit Saint engendre leur audace et les soutient dans leurs combats pour la Vérité qui rend libre. Ils ne sont pas propriétaires de la connaissance. Leur joie est au contraire de partager ce que la vie leur a appris. En eux, pas de monopole ! Ils sont uniquement pèlerins et frappent aux portes pour être reçus.
15 octobre 2020
A l’époque de Jésus, les docteurs de la Loi tiennent une place certaine parmi les savants. Ils ont beaucoup lu, médité, enseigné. Ils ont pourtant un défaut majuscule : « ils ont enlevé la clef de la connaissance ». Du concret, ils ont fait une abstraction. Ils ne se comprennent qu’entre eux. Leur jargon ne parle plus au peuple. Ils ont ‘enfermé’ la Parole dans leurs coffres-forts. D’une certaine manière, ils ont volé les pauvres qui n’ont plus accès à la simplicité de Moise et d’Élie. Les ‘citoyens’ du quotidien n’ont droit qu’à quelques slogans. Jésus dénonce ces détrousseurs de pèlerins ‘pauvres’. Cette sorte de ‘savants n’entendent plus, car ils ne savent pas écouter.
14 octobre 2021
Tuer les prophètes est certainement l’un des crimes les plus pernicieux. Cela équivaut à fermer l’avenir, à refuser d’accueillir le vent de l’Esprit. C’est un mépris de l’histoire, pour rester figé à un passé qui fut peut-être prestigieux, mais se craquelle maintenant et n’engendre plus nouveauté et renaissance. Les humains sont faits pour inventer et accueillir. Le rôle du prophète est un germe pour la société de demain. Certes, il y a de faux prophètes au bavardage échevelé ; on reconnaît les vrais prophètes à leurs paroles et leurs actions qui appellent à la grandeur, à la justice, à la liberté, à la promotion humaine : amour et bonté. Les chrétiens devraient être de ceux et de celles qui sont chemin d’avenir.
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Luc 11, 42-46