20 septembre 2012
Elle pleurait. Emotion. Elle avait osé. Elle était venue avec des cadeaux somptueux, mais le plus beau c’était elle même. Elle explicitait sa démarche sous le regard aveugle des indignés. Elle faisait la vérité devant les narquois. Son cœur débordait de joie. Elle pleurait. Larmes : l’eau du cœur !
16 juin 2013
Cette femme réputée pécheresse avait appris que Jésus mangeait chez Simon, un pharisien de la ville. Quelqu’un lui avait dit que Jésus était joignable à cet endroit. Bénie soit cette personne qui sait où l’on trouve Jésus et qui le dit aux autres. La pécheresse, malgré ses péchés, fait une folle dépense : elle achète un vase précieux, plein de parfum. Elle va aux pieds de Jésus, ne dit rien, mais mêle ses larmes au parfum sans prix. Elle aime. Elle n’aimait pas bien Simon qui la jugeait. Mais qu’importe ! Elle trouve Jésus chez lui. C’est l’important. Heureux celui ou celle qui a donné l’adresse.
19 septembre 2013
Depuis que les humains sont des hommes et des femmes conscients, libres et volontaires, ils sont capables d’amour ou d’offrande ou de haine ou d’égoïsme. Malgré leurs limites, ils sont appelés à choisir leurs comportements. Faillibles, ils peuvent se tromper. Tentés par le mal, ils peuvent être pécheurs. Généreux, ils peuvent être « grands ». Leur vie est complexe. Ils sont appelés à se frayer un chemin dans l’ambigüité du temps. L’amour seul les délivre des pièges où ils peuvent se laisser prendre. L’amour attise et oriente leur liberté. Leur amour ouvre la porte au pardon. Pécheur-pardonné devient leur statut de gloire.
18 septembre 2014
Jésus était convive chez Simon le pharisien. Arrive une pécheresse qui n’était pas invitée. Elle se dirige vers Jésus. Elle pleure : émotion, repentir, eau du cœur, débordement de la grâce ! Elle dérange l’ordonnancement du repas et de la conversation. Tous la regardent. Elle, elle ne voit que Jésus. Elle n’est venue que pour lui. Pour lui, elle a apporté un cadeau de bonne odeur. Il sent l’appel à la miséricorde. Simon est un peu gêné. Cette femme dérange tout et puis, elle n’a pas bien ‘bon genre’, elle a un comportement ‘douteux’. Jésus en profite, non seulement pour parler du pardon, mais aussi pour la pardonner et proclamer que la foi sauve et ouvre le chemin de la paix. La conversion qui attache à Jésus annonce à tous la miséricorde.
17 septembre 2015
La pécheresse n’avait sans doute pas appris les règles de la bienséance. Pourtant, elle aimait en vérité et ses transports exagérés manifestaient un élan et une délicatesse du cœur. Jésus ne se trompe pas et il reçoit cette démesure comme un signe d’amour véritable et de pardon sollicité. Il en tire une sorte de parabole pour inviter son hôte à réfléchir sur son propre comportement. Ce qui compte le plus, c’est la démarche qui requiert tout l’être qui demande pardon de ses nombreux péchés.
16 juin 2016
Elle avait appris que Jésus était attablé dans la maison du pharisien parce qu’intriguée par la personne de Jésus, elle avait recueilli le renseignement. Alors, elle savait où le rencontrer. Elle avait acheté un cadeau à offrir. Elle osa pousser la porte et, devant tous les convives, se diriger vers Jésus. Elle pleurait. Ses sentiments débordaient. Elle restait indifférente à ce que les autres pensaient d’elle. Elle aimait.
20 septembre 2018
« Tout se passe chez un pharisien ». Les convives sont à table. Jésus fait partie des invités. Une femme entre. Une pécheresse publique s’approche de Jésus. Elle porte un vase d’albâtre contenant du parfum. Elle se tient derrière lui et pleure. Avec ses cheveux, elle essuie ses pieds mouillés de ses larmes, les couvre de baisers, verse le parfum. A sa manière, elle montre beaucoup d’amour. Conduite étrange, proche du scandale. La femme ne dit rien. Jésus, le Verbe, parle : « Tes péchés sont pardonnés ». Tous ceux qui sont là s’étonnent. Jésus ajoute : « Ta foi t’a sauvée ; va en paix ».
19 septembre 2019
Cet homme est vraiment un prophète ! Et plus qu’un prophète ! Il est en communion constante avec l’Esprit de Dieu et il sait lire dans le cœur des humains. Il accueille publiquement cette femme qui a mauvaise réputation. Dans ses gestes étranges, elle dit quelque chose de la droiture de son cœur et, dans sa plus grande miséricorde, Jésus se laisse toucher. Il reconnaît en elle la force d’aimer. A partir de là, elle se convertira. Qui est cet homme qui pardonne les péchés ?
17 septembre 2020
Jésus prend place chez Simon pour le repas. Entre une femme. Elle a bien mauvaise réputation. Elle a appris que Jésus se tenait parmi les convives. Elle vient, s’approche de lui. Elle n’a pas honte, mais confiance. Son attitude et ses gestes peuvent sembler déplacés, mais traduisent un amour réel de sa part. En elle, une rupture : elle n’est plus comme avant. Elle agit comme d’habitude, mais son cœur est déjà « autrement ». Son audace ouvre la porte du pardon. Jésus lui dit : « Tes péchés sont pardonnés, ta foi t’a sauvée ! » Qui est donc ce Jésus qui agit comme Dieu lui-même ?
16 septembre 2021
Le parfum, les gestes, la déraison financière et les larmes : point de paroles. On entre dans un autre type de rencontre qui n’est plus du domaine du savoir, de l’aveu oral, mais du monde ‘subtil’ de l’amour et de l’abandon. Le parfum signifie la démesure : il n’a pas de limite. Les larmes évoquent l’intensité et la profondeur de l’émotion. Les cheveux font penser à la beauté. Les pieds essuyés font allusion au geste du serviteur attentif. Sans un mot, tout est dit. Alors la Parole se met à parler. Jésus interroge le pharisien, puis s’adresse à la femme : « Tes péchés sont pardonnés ». J’ai été émerveillé !
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Luc 7, 31-35