Luc 5, 1-11

6 septembre 2012

Pierre et ses compagnons ont travaillé « de nuit », ils n’ont rien pris. Ils ont échoué et travaillés en vain. Jésus demande à Pierre de recommencer le même travail. A la lumière du jour, ils reprennent le même travail. La fécondité abonde. Pierre, ses compagnons, avec Jésus à bord, en appellent d’autres pour les aider.

10 février 2013

Jésus est à bord de la barque de Simon parce que ce dernier a rendu un service désintéressé à  un prédicateur qu’il ne semble pas connaître. Le Christ embarqué change tout. Un dialogue se noue. Une confiance en la Parole déclenche l’action. La fécondité remplace la stérilité. La surabondance conduit à appeler des collègues. Les événements relus entre les quatre compagnons pêcheurs suscitent l’effroi du mystère.

5 septembre 2013

La grande aventure spirituelle de Simon commence par un petit service rendu à un prédicateur inconnu qui ne l’intéresse pas, puisqu’au lieu d’écouter le « prêche », il s’occupe à sa täche habituelle : laver les filets. Oui, Jésus demande d’abord à Simon : « Prête-moi ta barque un moment ! ». Et, ensuite, il poursuit le dialogue, embarque avec le pécheur, entre dans sa tâche et, à partir d’elle et de sa fécondité, il lui ouvre les yeux et le rassure, tout en profilant sa possible mission. Ainsi les baptisés…

4 septembre 2014

Dans la conjoncture présente, Jésus a besoin de Simon, un pêcheur du lac de Génésareth qui possède une barque qui, pour le moment, est amarrée au bord du lac. Simon qui lavait ses filets accepte de conduire Jésus à quelques mètres du rivage pour qu’il puisse finir son prêche à la foule massée au bord de l’eau. Simon se dérange pour aider Jésus. Il quitte momentanément son travail professionnel. Jésus lui demande une bricole ; ça ne se refuse pas si l’on est tant soit peu serviable. Faut-il encore que quelqu’un demande le service qui dérange et ouvre à la disponibilité ! Commence ainsi très banalement l’aventure spirituelle de Simon qui le mènera jusqu’au témoignage suprême.

3 septembre 2015

Jésus demande à des pêcheurs qui lavaient leurs filets un petit service : « Prêtez-moi votre barque un moment pour que j’achève ma prédication à la foule qui me presse sur le rivage ! ». Jésus connaissait-il Pierre et André ? Le texte laisse penser que non ! Mais Jésus demande un minimum qui ne se refuse pas entre braves gens. A partir de là, l’histoire de la relation commence. Ce qui s’instaure par une bricole ajustée qui ne se refuse pas va souvent grandir jusqu’à une Alliance qui frôle l’Eternité. Mystère de L’Esprit qui suscite les bouleversements de la vie !

7 février 2016

Jésus prend un peu de distance pour enseigner. Il n’est pas collé à la foule qui en demande encore et encore. Il demande à un pécheur qui lavait ses filets de lui prêter sa barque. C’est une manière rudimentaire de l’associer à son action. La prédication achevée, il entre en dialogue avec Simon et lui conseille de recommencer ce qui été vain dans son travail. La réitération sur la parole de Jésus opère abondance et stupéfaction. C’est sans doute là que se trouve souvent la jointure entre la foi et la banalité.

1er septembre 2016

Deux barques vides au bord du lac. Sans rien demander, Jésus monte dans l’une d’entre elles. Il demande ensuite au propriétaire, Simon, qui était occupé au bord de l’eau à laver ses filets, de cesser son travail, de le rejoindre à bord et de diriger la barque un peu à l’écart du rivage pour qu’il puisse plus à l’aise enseigner les foules. Simon rend ce service. Ainsi, dans une banalité extrême, commence une histoire de compagnonnage évangélique qui, de jour en jour, s’est approfondie. Du « presque rien » naît l’aventure de la foi. Plus tard, d’autres faits beaucoup plus importants confirmeront et fonderont le pacte de l’alliance que le reniement de Simon ne brisera pas. « Pierre m’aimes-tu ? » – « Tu sais bien que je t’aime ! »

7 septembre 2017

J’ai cru remarquer que, dans l’Evangile, Jésus demande parfois une confiance en sa demande. Si celui ou ceux qui sont l’objet de cette demande simple commencent à la mettre en œuvre, ils connaissent l’abondance. C’est en tout cas vrai pour la ‘pêche miraculeuse’ et la ‘multiplication des pains’. Cela doit être vrai aussi dans le secret des consciences : confiance et abondance riment. Le ‘tout’ est de s’appliquer à savoir ce que Jésus demande à celui-ci ou à celle-là, à ceux-ci ou à celles-là. L’oraison est sans doute un rendez-vous avec l’Esprit qui suggère d’entreprendre.

6 septembre 2018

« Ils remplirent les deux barques, à tel point qu’elles enfonçaient ». Il y a une telle abondance qu’une seule barque ne suffit plus. Simon-Pierre appelle ses deux associés, Jacques et Jean, pour l’aider à ramener au rivage cette pèche extraordinaire. Un vrai ‘miracle’ après une nuit de bredouille. Il est vrai que, maintenant, Jésus est à bord et, d’une certaine manière, conduit la manœuvre. Simon, qui est un professionnel du lac, est saisi d’effroi car il sent bien que quelque chose de peu ordinaire vient de se passer. Une sorte de miracle dans le train-train quotidien ouvre les yeux ‘des pécheurs réunis’. Simon dit à Jésus : ‘Eloigne-toi, tu me fais peur’, et Jésus lui répond le contraire : ‘Viens, suis-moi !’. Ils prennent la précaution de ramener les barques au rivage et, ‘laissant tout’, ils suivirent Jésus.

5 septembre 2019

Jésus commence à enseigner après avoir demandé à Simon de le conduire à quelques mètres du rivage où se tenait la foule attentive. Pour bien enseigner, il faut prendre un peu de distance et ne pas être oppressé par la foule. Pour bien enseigner, il faut s’asseoir, c’est-à-dire trouver son fondement. Pour bien enseigner, il faut prévoir de partir au large. Pour bien enseigner, il faut savoir dialoguer avec ceux qui travaillent pour gagner leur vie. Pour bien enseigner, il faut savoir ouvrir des perspectives audacieuses.

3 septembre 2020

D’une barque vide, Jésus enseigne les foules qui se tiennent sur la terre ferme. Il y a du « flottant » dans l’air. On change de registre. Du nouveau se prépare. Jésus n’enseigne plus dans une synagogue. La suite du texte dégage une perspective nouvelle supplémentaire. Jésus va demander à Pierre de jeter à nouveau les filets. Qu’importe la déconvenue de Pierre et André la nuit précédente, il leur faut recommencer là où ils ont connu l’échec. « Venez, suivez-moi, vous avez mieux à faire que de « laver » vos filets ! ». Peu après, Jésus  demandera à Jacques et Jean de marcher avec lui. Ils quitteront Zébédée, leur père, et la « réparation » des filets. Dans la mission, les uns comme les autres auront encore à laver et à réparer mais autrement !

2 septembre 2021

Jacques et Jean, fils de Zébédée, avaient le même métier que Simon. D’ailleurs, ils étaient « associés ». Ils avaient dû fonder ensemble une petite entreprise. Ils se connaissaient donc et avaient l’habitude de travailler ensemble. Ils partageaient le même destin. Je note ces détails pour mieux comprendre comment l’appel de Jésus qui ne s’adresse qu’à Simon, retentit aussi dans les cœurs de Jacques et de Jean. Alors, ils ramènent leur barque au rivage pour changer de rivage et naviguer ensemble, mais autrement. Ils sont solidaires. Les réalités humaines s’élargissent dans un pèlerinage commun à la suite de Jésus. Ainsi commence souvent une vie missionnaire collective.