Jean 1, 19-28

2 janvier 2013

Jean, le fils de Zacharie, n’a demandé à personne la permission d’aller dans le désert pour intérioriser puis crier le message d’Isaïe, le prophète. Ni prêtres ni lévites ne l’ont envoyé. Les autorités religieuses veulent tout contrôler ; pourtant le jaillissement de l’Esprit leur échappe. Humblement le Baptiste est parti, il s’est mis en route pour commencer à aplanir en lui le chemin du Seigneur. Beaucoup le rejoignent.

2 janvier 2014

Jean le Baptiste se situe dans le presque rien. Il ne possède pas de titre. Sa gloire est son humilité. Il prépare. Il crie dans le désert. Écoute qui veut. Écoute qui peut. Personne ne semble lui avoir donné une mission. Il est authentique et cela suffit pour attirer les foules. Il s’en tient à ce qu’il croit bon de faire. Il parle sans crainte. Il dit à chacun le chemin qui lui convient pour rejoindre le Christ caché au milieu de la foule des humains.

2 janvier 2015

« Qui es-tu » demandent au Baptiste les messagers des prêtres et des lévites. Jean répond. Il se situe et ne se dérobe pas à la question. Il se laisse connaître et explique sa mission par rapport au Messie. En lui vérité et humilité se rejoignent. Ce qu’il a reçu de Dieu pour le bien du peuple, il ne le cache pas. Ce qu’il « est » appartient à tout le monde. Il partage avec tous ceux qui viennent vers lui le message qu’il a entendu et accueilli : « La voix qui crie dans le désert ».

2 janvier 2016

Le sage et le saint ont tout misé sur la Parole de Dieu qu’ils ont accueillie. Elle se développe en eux et multiplie leur force. Qu’importent les déserts et la solitude. Ils ne sont jamais seuls. La foi les insère dans la multitude. Ils crient dans le désert du monde mais beaucoup les entendent et redressent leur chemin. Ils n’ont pas besoin de consolation, la Vérité façonne en eux leur humilité féconde.

2 janvier 2017

Prêtres, lévites et pharisiens, le haut niveau de la vie spirituelle, se déplacent à Béthanie, au bord du Jourdain ou Jean fils de Zacharie, baptisait. Ils interrogent le Baptiste, ils veulent savoir qui il est, pour qui il se prend lui-même, et la signification profonde de sa liturgie. Jean ne se dérobe pas, il est juste et vrai. En lui pas de tergiversation et aucune ambigüité : « Je ne suis pas le Christ ». Pressé de questions, il répond en citant le prophète Isaïe : « Il coopère au redressement du chemin du Seigneur…il n’est qu’un simple agent voyer » et il ajoute « mais puisque vous voulez tout savoir : Eh bien au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas, il vient derrière moi, mais je suis son indigne serviteur ». Vérité et Humilité charpentent le Baptiste.

2 janvier 2021

Jean reste à sa place de précurseur et de témoin et déclare avec force : « Je ne suis pas le Christ. ». Il se présente comme « une voix qui crie dans le désert ». Il parle d’un désert situé à proximité du Jourdain. Les chrétiens-confessants ont souvent l’impression de parler dans le désert culturel qui les entoure en plein milieu des villes. Ils n’ont peut-être pas suffisamment appris à lire les Évangiles et à en vivre. Ils ont comme une extinction de voix et une insuffisance du cœur.