Dom Guéranger et La Mennais. Essai de critique historique sur la jeunesse de dom Guéranger, Édition Vrin, 1933, 354 p.
Dans ce livre polémique et curieux, l’auteur veut prouver que l’abbé Guéranger, du diocèse du Mans avant de devenir Dom Guéranger, fondateur de Solesmes, fut un affidé de Félicité La Mennais. Quand il arriva à une certaine notoriété à Rome, il fit tout pour que l’on oublie sa proximité avec le “maître” de la Chesnaie.
Il n’en reste pas moins que Prosper Guéranger fut ultramontain et partisan de la théologie du “sens commun”.
Ce livre de seconde zone ne manque pas d’intérêt car il donne une lumière sur la querelle de la nomination des évêques en France après 1830. Il fourmille de réflexions sur le concordat de 1802 et son application au temps de la Restauration.
J’ai toujours été frappé par le rôle capital qu’a joué La Mennais dans l’Église et, en même temps, par sa naïveté politique. Pour échapper au pouvoir religieux des rois, il s’est jeté dans la centralisation romaine qui l’a réduit en poudre.
16 novembre 2004
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