« N’es-tu pas le Messie ? Sauve-toi toi-même et nous avec ! » (Lc 23, 39)
Je crois que les « baptisés confessants » ont entendu le grand cri du Calvaire et sont à la fois les bienheureux bénéficiaires et les modestes artisans de ce nouveau Royaume, de cette nouvelle Alliance.
Ils aiment leur nature humaine faillible, précaire et mortelle. Ce champ boueux qui, à l’horizon lointain, touche le Ciel, ils l’aménagent avec tous les humains et, avec eux, le rendent fertile et fraternel. Ils ne pleurent pas leur peine pour, avec tous, « humaniser » l’humanité, c’est-à-dire la rendre digne, juste, fraternelle.
Je crois aussi que les « baptisés confessants », tout en marchant avec tous, prient, offrent, et laissent tomber de la besace que le Christ leur a confiée depuis la Croix quelques grains de pauvreté réaliste – ils ont renoncé eux aussi aux légions d’anges-, de bonté, de pardon et d’éternité.
7 janvier 2025
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