Être humain, renoncer à  être Dieu

2011. Extraits

La  culture philosophique fournit un moyen pertinent aux chrétiens Confessants pour, en milieu agnostique, débattre de la foi et de la vie selon l’Esprit de Jésus-Christ.

Naître, co-naître, re-co-naître, ces trois actions supposent

Je viens de décrire, sans l’avoir réfléchi au préalable, ce qu’est la conversion chrétienne : un retournement ou une révolution de la manière de penser, d’être ou d’agir selon l’Esprit donné par le Ressuscité.

Dans un monde devenu majeur où le christianisme n’a plus forcément besoin à lui seul, d’humaniser l’homme et la société, le « chrétien-confessant-laïque » est une sorte de moine ou de moniale enfoui, voire caché, qui offre le monde, par amour désintéressé ; il présente au Seigneur une multitude qu’il ne connaît pas directement. Et tout cela il le réalise tout en  intercédant pour ceux et celles dont il a gravé le visage en son cœur de baptisé. Cet amour de proximité le fonde en communion universelle, en réciprocité laïque. 

Le chrétien en conversion permanente vit en lui-même l’aventure spirituelle du Christ Jésus. Il se soucie peu ou pas de faire des adeptes à son Église, il croit que sa présence imparfaite mais fervente en simplicité et somptueuse en pauvreté, irrigue les déserts et réchauffe la toundra.

Son oraison, même surchargée de distractions, l’arrime au courant d’amour que les conciles ont appelé la Vie Trinitaire ou la circumincession des personnes.

Les chrétiens-confessants catholiques sont de plus en plus minoritaires dans le monde occidental.

Ils renoncent à la force politique.

Ils redoutent puissance et propagande.

Ils croient que la Croix est  « passage » obligé.

Ils n’ont pas d’autres pénitences que de vivre en profondeur les réalités journalières et banales.

Ils parlent la langue de leurs réseaux culturels, leurs symboles et leurs paraboles empruntent les faits et gestes de leurs proches.

S’ils sont sollicités ils s’expliquent avec leurs propres mots sur leur foi et c’est leur joie.

Ils ne cherchent pas à convaincre mais s’efforcent d’être vrais et libres.

… Ce matin je me suis promené au bord des étangs des Dombes… Il faisait aigre mais c’était beau…