3 août 2012
Jésus va dans le pays où il a grandi. On le connaît, on le reconnaît. Les habitants du village en parlent entre eux. Ils s’étonnent. Jésus fait surgir les interrogations. Les gens disent : » D’où lui vient tout cela ? ». Comme le Christ, le baptisé est comme tout le monde et pas comme tout le monde. Il ne « tient » pas dans une définition qui limite. Il déborde toujours. Il est une question ouverte.
2 août 2013
A Nazareth, tous les habitants connaissaient Jésus. Il y avait grandi, il y avait travaillé. Là, habitait sa famille. Il était du pays. Et pourtant, sa Parole et sa manière d’être en relation font « merveille ». Il est comme tout le monde et pas comme tout le monde. Sa présence étonne. Les gens en parlent entre eux. Mais personne ne semble l’interroger directement. Il est la question en personne que Dieu pose à l’humanité pour qu’elle cherche : « Qui est ‘cet homme’ qui est à la fois comme nous et pas comme nous ? » Ainsi les baptisés, corps du Christ dans le monde par leur manière d’être, posent la question qui ouvre du côté de l’éternité.
1er août 2014
Les « gens » s’étonnent et s’interrogent lorsqu’ils découvrent que quelqu’un qui a ses racines parmi eux est à la fois comme eux et, pourtant, qu’il leur est différent parce qu’en lui ils reconnaissent la trace de la transcendance et du divin. Ce « quelqu’un » est vraiment du même peuple et de la même culture, mais sa présence et sa manière d’agir pose question. Pour Jésus, à Nazareth, c’est évident, puisque nous croyons qu’il est Dieu Incarné. Mais aujourd’hui, dans la société contemporaine, pourquoi pour les baptisés ce n’est pas pareil ? Ils sont pourtant fils et filles de l’Esprit. Ce devrait être une des questions essentielles des communautés chrétiennes !
31 juillet 2015
Jésus est étonnant. Il est à la fois comme tout le monde et pas comme tout le monde. En fait, pour nous les humains, nous ne découvrons le Christ que dans l’ordinaire des jours et des cultures. Mais dans cette banalité des villes, des villages et des continents, il est exceptionnel. Sa Lumière, son Esprit, sa Parole, ouvrent à une nouveauté qui ne cesse d’étancher notre soif d’absolu, de bonté, d’amour et de communion.
1er mai 2017
Les habitants de Nazareth connaissaient bien Jésus et sa famille. Beaucoup avaient grandi avec lui. D’autres avaient l’âge de son père. Joseph travaillait dans la charpenterie. Un homme du pays, un actif, toujours en chantier. Il avait une épouse remarquable. A eux deux, ils élevaient Jésus et quelques autres jeunes. On ne savait pas bien s’ils étaient leurs enfants ou leur neveux. Mais qu’importe ! Joseph travaillait à plein bras et gagnait de quoi nourrir tout ce monde. C’était tellement banal que ça en devenait extraordinaire. Et puis ce Jésus, où avait-il appris tout ce qu’il disait à la synagogue ? C’était bien mystérieux !
4 août 2017
Jésus enseigne en parabole, puis il s’éloigne et laisse les apôtres et les foules réfléchir et interpréter. C’est à ce moment de dialogue que les auditeurs du Seigneur sont conviés. Ce qu’ils ont entendu ensemble, ils doivent en discuter ensemble. La parole des uns éclaire l’obscurité qui règne dans le cœur des autres. Les difficultés à comprendre des uns pressent les autres à être plus clairs. La Parole est un bien commun que tous reçoivent pour qu’ils en discutent entre eux et que, l’Esprit Saint aidant, ils entendent chacun en leur langage ce qui peut les ouvrir à la conversion.
1er mai 2018
« N’est-il pas le fils du charpentier ? ». Joseph avait un atelier. Il était attelé à un travail simple de construction et d’ajustement. Il faisait des charpentes pour mettre a l’abri des intempéries les personnes qui demandaient son aide dans l’édification de leur demeure. Joseph gagnait sa vie au milieu des habitants de Nazareth qui le connaissaient, lui et sa famille. Quand Jésus enseigna à la synagogue du village, les ‘gens’ le reconnurent et ise demandaient entre eux : « D’où lui vient cette parole si adaptée et si juste ? ». Etonnement général au village. Un prophète parmi nous ? Ce n’est pas croyable ! Et pourtant c’était vrai ! Sans doute trop vrai ! L’Evangile ne dit pas ce que pensait et croyait Joseph.
3 août 2018
« On le connaissait trop pour croire en lui ». Les gens de Nazareth enferment Jésus dans l’histoire locale. Ils reconnaissent en lui ce qu’ils ont vu jadis. Sa ‘sagesse’ est devenue prodigieuse. Il a peut-être fait des études. Il parle comme un philosophe. Il n’en reste pas moins vrai qu’il est le fils du charpentier qui a épousé Marie. Ses frères et ses sœurs sont là, au village. C’est un savant, un ‘homme’ instruit. Un point, c’est tout. Les habitants ont des habitudes et ne voient pas plus loin. Ils ne connaissent ni la visite de l’ange, ni les songes de Joseph, ni Bethléem, ni les bergers, ni les mages venus d’Orient, ni la prophétie de Siméon. Rien ne les guide vers le mystère de l’Incarnation. Pour eux, Jésus n’est pas le Christ. Ils n’ont pas la foi. Ils n’ont pas de point de repère pour la relecture croyante. Le terre-à-terre leur suffit.
2 août 2019
Jésus revient à Nazareth, le village où ses parents l’ont élevé au milieu des gamins et des jeunes de son temps. « Viens voir et entendre, il parle à la synagogue »… C’est si merveilleux ce qu’il dit que les villageois sont interrogés : « N’est-ce pas le fils de Joseph et de Marie ? ». Le souvenir les empêche d’accueillir la Parole qui jaillit de l’éternel « Présent ». Ils enferment Jésus dans la prison du « Jadis ». Ils restreignent la source. Elle ne peut couler que goutte à goutte. Le manque de foi assèche les miracles de maintenant.
31 juillet 2020
Ce sont la foi et le Don de l’Esprit qui sont des miracles. Là où la foi est rejetée et le Don de l’Esprit refusé, là les signes n’apparaissent pas. La puissance de Jésus n’est pas faite pour la propagande mais pour actualiser l’amour et le rendre concret chez ceux et celles qui sont dans la souffrance, quelle qu’en soit l’origine. Les miracles de Jésus sont des ‘libérations personnalisées’. Ils mettent en chemin, ouvrent au service et introduisent à la prière d’action de grâce. Ils étonnent celui ou celle qui en sont les spectateurs extérieurs. Les bénéficiaires s’ouvrent à la joie d’être aimés et pris en considération par la bienveillance de Dieu qui s’est approchée des humains et d’eux en particulier. Conclusion : « Oui, je vais prendre soin des autres, comme le Christ a pris soin de moi ».
30 juillet 2021
« D’où lui vient tout cela ? ». Dans la synagogue de Nazareth, la perplexité est à son comble ! Jésus, le fils de Joseph le charpentier, commente les Écritures. Il n’a pourtant pas fait d’études. Tout ce qu’il dit est à la fois juste, sage et pertinent. On est bien obligé de constater qu’il fait autorité. C’est choquant, mais c’est vrai ! Les habitants de Nazareth sont interloqués. Pas une minute ne vient aux villageois l’idée que le Jésus qu’ils connaissent puisse être le Messie. C’est trop simple et trop merveilleux !
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Matthieu 13, 51-53