2 août 2012
Les auditeurs de Jésus ont-ils bien compris cette histoire de fin du monde et de fournaise ? Ils l’affirment ! Ils ont beaucoup de chance ! Qui sont ces méchants qui sont jetés au feu éternel ? Peut-être ceux et celles qui, en pleine conscience, n’ont pas voulu s’ajuster à l’humanité et l’ont détruite, tandis que le Christ l’a sauvé ? Ils ont choisi de faire le contraire de l’Incarnation.
1er août 2013
Nous sommes des êtres mélangés. En nous, le meilleur, le bon, le médiocre, le mauvais et le pire se côtoient et cohabitent. Nous sommes « bourrés » de contradictions. Nous sommes ainsi faits. Nous n’éradiquerons jamais totalement ce qui est frelaté ou franchement malsain, il faut bien le reconnaître. Il nous faut donc faire la vérité, apprécier, trier. Ce qui est insalubre en nous diminuera si nous privilégions la culture de ce qui est bon. La tendresse de Dieu donne la lumière, la force de choisir, la volonté de développer le meilleur. Reste à s’asseoir et à retrousser les manches. De bons amis peuvent aussi nous aider à accomplir ce qui nous incombe.
31 juillet 2014
Notre trésor intérieur est dans un même élan celui où se mélangent, d’une part, le poids de l’histoire passée et actuelle et, d’autre part, l’incertain de demain toujours à inventer et presque imprévisible. Celui ou celle qui s’entortille dans l’ancien est un prisonnier, voire une momie. Celui ou celle qui ne rêve que de l’avenir est irréaliste et se perd dans les délires chimériques. Jésus que nous aimons vient de Nazareth et va du côté de la Résurrection en passant par le Golgotha. Avec son poids d’histoire, il monte à Jérusalem en marchant au jour le jour avec quelques uns. Au passage, ils font du bien.
30 juillet 2015
Le trésor du Don de Dieu, des Ecritures et de la Foi, est unique. D’une manière ou d’une autre, il est offert à tous et à toutes. Chacun et chacune y puisent librement à partir de leurs tempéraments et de leurs cultures. Ce trésor ni ne vieillit, ni ne s’épuise. Il est toujours neuf et adapté à la modernité. De lui surgit sans cesse un message nouveau pour aujourd’hui. Pourtant, l’amour de Dieu et la foi sont de toujours à toujours.
28 juillet 2016
Trier est un exercice de discernement qui demande une estimation selon des critères. Les humains ont une conscience qui interprète une situation et argumente l’action de choisir, de préférer, voire d’exclure. Tout n’a pas la même valeur. Il faut beaucoup d’audace pour garder et jeter. Prendre le risque de se déterminer demande aux faillibles que nous sommes une formation du jugement et une humilité qui assume la possible erreur. Le métier d’humain est tragique. Je me demande comment on peut l’exercer sans se rapporter à un absolu divin aimant dont la bonté miséricordieuse encourage et console.
3 août 2017
Il m’est facile de croire que le Royaume des cieux est comparable à un filet où se côtoient le meilleur et le pire. Il y a une distinction entre eux, mais ils sont tous rassemblés et tirés ensemble par le Christ sur le rivage de la Résurrection. Après, mes difficultés commencent avec les « anges-trieurs », la fournaise et les grincements de dents ! Je me demande ce que Mathieu veut nous faire comprendre, si ce n’est que, maintenant que nous nageons librement dans la mer, c’est le moment de nous convertir et de répondre de notre mieux à l’appel de la miséricorde et de la bonté.
2 août 2018
« Tirer le filet, s’asseoir, trier, garder, rejeter ». Tirer le filet est un effort pénible : marche malaisée dans l’eau jusqu’à la ceinture. S’asseoir sans tarder, estimer ce qui peut concourir à la consommation des humains, rejeter le plus vite possible le « fretin » afin que, vivant, il retrouve son milieu naturel et puisse grandir. Cette description en cinq verbes explique peut-être et aussi pourquoi c’est parmi les pécheurs du lac que Jésus a choisi ces quatre premiers apôtres. Les « cinq verbes » (et quelques autres) décrivent assez bien la condition des baptisés confessants qui « gagnent leur vie » de cette manière.
1er août 2019
Si « l’ancien » est la tradition vivante, c’est-à-dire portant sur l’essentiel, alors il ne faut pas hésiter à le considérer comme faisant partie de l’actualité qui prépare demain et étaye la foi toujours jeune. Il pourra se mêler au « neuf » sans aucune contradiction. L’ « ancien » et le « neuf » sont faits pour se marier et engendrer la vie présente. Dieu est de tous les temps et on ne le rejoint que par la culture de l’Aujourd’hui : don de l’Esprit Saint. A nous d’en faire une spiritualité !
30 juillet 2020
Quand ‘un scribe’ se convertit et trouve en Jésus le Messie qui ouvre le monde à l’avenir qui va jusqu’à l’Éternité, il n’oublie pas le passé du peuple de Dieu, arraché à la servitude avant de marcher dans le désert. Il est nourri aussi bien de la manne que de la foi de Moïse, d’Abraham, des Rois et des Prophètes. Oui ! Ce scribe est « comparable à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l’ancien » d’hier, d’aujourd’hui, et de demain. Il vit avec le ‘Christ de tous les temps’. Il chemine dans la foi jusqu’à sa propre Résurrection. Nous, les humains d’aujourd’hui, nous sommes, si nous le désirons, ‘des scribes convertis’. Notre bonheur, nous aimons le partager.
Article précédent
Matthieu 13, 51-53
Article suivant
Matthieu 13, 44-52