Matthieu 10, 30 – 11, 1

16 juillet 2012 (Mt 10, 30-11, 1)

En définitive, dans les choix humains de la vie journalière, il y a toujours une préférence plus ou moins consciente qui arrache la décision. Le Christ nous invite à être attentifs à la hiérarchie qui entraîne nos déterminations. Qu’est ce qui est le plus important pour chaque personne et chaque communauté ?

15 juillet 2013 (Mt 10, 32-11, 1)

Ni se cacher, ni se cacher, être un fidèle du Christ au sein d’une vie simple est un témoignage. S’il le faut répondre à la question : « Pourquoi agis-tu ainsi ? ». Oser dire que c’est, pour en Christ, aimer Dieu de tout son cœur, être solidaire de l’humanité où nous vivons et la servir à la manière de Jésus, montre la priorité de la foi. Révéler que, baptisé, le motif de l’amour est premier dans la complexité de l’existence et que mener le combat de l’offrande permanente quoi qu’il en coûte est primordial, exprime un choix de vie qui ouvre l’avenir du monde.

14 juillet 2014 (Mt 10, 34-11, 1)

Quoi que nous vivions, où que nous vivions, à quelques cultures que nous appartenions, nous partageons le tragique de la vie humaine. Nos existences sont des tragédies, des combats, des affrontements. Nous ne maîtrisons pas tous les aspects de notre existence. Chaque jour, plus ou moins, nous sommes affrontés au hasard, aux caprices de la nature, aux contradictions, à l’éphémère, à la vulnérabilité, à la mortalité. Les humains sont des combattants de l’absolu au sein d’un monde relatif. C’est là que nous vivons notre foi en posant des choix plus moins courageux. C’est là que nous traçons notre chemin. La détermination et l’offrande sont notre lot jusqu’à la Résurrection.

13 juillet 2015 (Mt 10, 34-11, 1)

Pour les baptisés, la foi n’est pas un confort sécuritaire, mais une veille amoureuse. Cette veille est une attention délicate à la relation enrichie de réciprocité. La foi n’est ni tracassière dans l’effervescence, ni enfermement dans le prêt-à-penser. Elle est vigilance heureuse qui écarquille les yeux, ouvre les oreilles, dilate le cœur. Dans la culture du 21ème siècle, elle ouvre à la contemplation simple et lente.

17 juillet 2017 (Mt 10, 34-11, 1)

Le glaive tranchant que le Christ, serviteur de la paix apaisée et paisible, a apporté sur terre n’est pas un couteau pour tuer, mais un glaive pour retrancher de nos vies les amours broussailleuses et dévorantes. Nous avons sans cesse à nous défendre des faux prétextes qui sèment dans nos vies les illusions d’amour : ce sont des pièges qui nous aliènent. Mettons les choses à leur juste place et réservons temps et disponibilité à ce que nous avons choisi de privilégier, parce que primordial pour nous. Prenons le temps d’établir une hiérarchie dans nos préoccupations et mobilisons notre énergie pour nous tenir à nos choix. Il s’agit de sauvegarder notre liberté pour aimer en vérité.

16 juillet 2018 (Mt 10, 34-11, 1)

« Récompense ». Je ne crois pas que Dieu nous récompensera. Il nous aime au-delà de tout ce que l’on peut imaginer et cela suffit. Nous croyons que tous les humains ressusciteront comme le Christ et qu’ils seront vivants en lui et avec lui. Chaque personne restera unique et, dans un mode éternel, trouvera son amplitude. Le pardon (le don-parfait) le suscitera nouveau et en plénitude. Nul ne sera jaloux de l’autre. La contemplation commune de la « bienveillance » éternelle effacera toute échelle de valeurs. Elle établira une communion d’amour. Tous les humains seront comblés et connaîtront la paix. A la mort, toutes les inégalités terrestres disparaîtront. Pas besoin de récompense pour ceci ou cela : l’amour de Dieu aura tout transformé.

15 juillet 2019 (Mt 10, 34-11, 1)

L’amour que Dieu nous porte et l’amour que nous lui portons ne minimisent pas nos amours humaines, mais les mettent à leur juste place. Nos affections sur terre sont importantes pour notre équilibre humain, mais elles ne sont pas absolues. Elles ne font pas concurrence à notre foi en l’amour de Dieu. Les baptisés chrétien y reconnaissent un reflet de l’Incarnation de son Fils. Jésus est pour eux, les praticiens du temps, le don source qui donne, relief, lumière, liberté et qualité, à leurs relations ordinaires de chaque jour.

13 juillet 2020 (Mt 10, 34-11, 1)

Jésus continue la formation qu’il donne à ses douze disciples. Il les avertit : « Si vous me choisissez, par voie de conséquence vous donnez priorité à ‘l’heureuse nouvelle’ que ma présence révèle. Tout ne se vaut pas dans votre vie quotidienne. Parmi vos choix certains passent en premier, ils n’effacent pas les autres qui deviennent secondaires. Établissez votre vie librement mais, si vous me choisissez, il faudra ordonner votre existence selon votre foi. Ce ne sera pas toujours facile. Mais je serai avec vous : votre joie sera Grande car qui vous accueillera m’accueillera. Nous ne ferons qu’un sans perdre chacun notre personnalité, nous vivrons ensemble un peu du Mystère Trinitaire ».

13 juillet 2021 (Mt 10, 34-11, 1)

Le Christ aime trop les humains pour les laisser patauger dans la mollesse. Il oblige à prendre position. Que votre « oui » soit « oui », que votre « non » soit « non ! La délicatesse et la douceur ne se confondent pas avec l’indolence ou la nonchalance. Avoir du caractère n’est pas une opposition systématique. Et puis la liberté de chacun et de chacune conduit souvent à ne pas être en plein accord, mais en conciliation ou réconciliation. La foi amène souvent à une demande de pardon. Ni elle ne rend conforme, ni elle n’écorche. Elle rend différent et aimant : elle est ‘paradoxe’.

2 juillet 2017 (Mt 10, 37-42)

Le Christ est venu vivre parmi nous pour nous apprendre à trier. Entre le primordial qui est excellent et le secondaire qui n’est que bon, il nous faut sans cesse choisir et durer dans nos options les meilleures. Selon l’Evangile, la vie humaine n’est pas qu’habitude. Elle est aussi une dynamique guidée par la conscience formée et ouverte du coté de la lumière. Ce discernement constant est le fruit du dialogue, de l’apport des autres humains, de la contemplation qui met les choses de ce monde à leur juste place. Bienheureux ceux et celles qui ne sont pas tiraillés par le TOUT A LA FOIS : ils ont cessé de se prendre pour Dieu.

28 juin 2020 (Mt 10, 37-42)

Pour vivre heureux, il faut choisir sa priorité ; sans cela, les méandres de la vie nous tiraillent. Devant toutes les occasions journalières, revient l’éternelle question : « Que faire de toutes les offres possibles ? ». La perplexité devient lancinante. Elle nous épuise, dévore la paix intérieure, nous éparpille. La ‘sagesse humaine’ nous apprend que? si nous n’avons pas librement établi un axe primordial qui soit une référence permanente pour orienter notre choix et rejeter les superflus brouillons, notre unité personnelle, fruit de la cohérence, vole en éclat. Puisque nous sommes des ‘humains incarnés’, le domaine de la foi et de la spiritualité ne peut se dispenser d’une priorité, librement déterminée, qui étaye notre fidélité quotidienne.