12 février 2012
Seules l’humilité et la discrétion permettent à ceux que les dons de la nature et la grâce du Seigneur ont comblés de ne pas nuire à la mission de Jésus. Ils ont à se réjouir des cadeaux de Dieu et à les vivre à plein. Ils accueillent ceux et celles qui viennent à eux.
13 janvier 2013
Ce n’est pas le fait lui-même de guérir qui est un témoignage, c’est la nouveauté de vie que la guérison entraine qui lance un appel. Il y a du « salut » dans l’air ; une crainte effrayée est dépassée, de nouvelles démarches se profilent, une énergie audacieuse ouvre un chemin, une sorte de jubilation souligne une liberté retrouvée pour vivre un parcours de renaissance. Guérir est un événement social et personnel. Même en fin de vie, c’est un début.
16 janvier 2014
Que quelqu’un, affligé d’un mal rongeur « de son propre corps et de sa relation à autrui », aille ‘trouver’ Jésus pour lui demander de guérir, suppose « qu’un bienfaisant » lui ait non seulement révéler l’existence, la force, la bonté de l’envoyé de Dieu, mais aussi l’adresse de celui qui est si proche que l’on peut, en dialoguant ‘face à face’ avec lui, se laisser toucher pour être totalement « guéri ». Il est clair que nul ne peut se convertir et renouveler sa vie, si personne ne le conduit jusqu’au Christ. Tous les baptisés ont cette « mission ».
15 janvier 2015
Cette parole de Jésus à un lépreux : « Je le veux, sois purifié ! », tous les baptisés et beaucoup d’autres aussi l’ont entendu d’une manière ou d’une autre. Il ne s’agit pas d’un coup de torchon sur une conscience pour la faire briller ou pour la laver de quelques souillures individuelles, mais d’une réinsertion créatrice dans la société d’où l’on avait été ou s’était soi même exclu. C’est la communion effective retrouvée.
15 février 2015
Jésus « veut ». Sa volonté se confond avec sa bonté mise au service « de la réintégration de tous les humains dans le peuple ». Ils sont exclus parce que classés ‘contagieux’ et pas seulement à cause de leur maladie. Au risque de la contagion les chrétiens fréquent les exclus. Ils les rejoignent pour qu’ils guérissent et retrouvent leur place active. C’est leur volonté. C’est leur bonté. C’est leur liberté.
14 janvier 2016
Bien que Jésus lui ait demandé la discrétion absolue sur sa guérison miraculeuse, le lépreux ne peut s’empêcher de proclamer et de répandre la nouvelle de sa purification. Il ne pourrit plus. Il est guéri. Il se reconstitue. Il redevient fréquentable. Par contre, puisque Jésus l’a touché, Jésus devient lui-même contagieux et il ne peut plus entrer dans une ville. Mais qu’importe ! C’est le peuple qui se déplace pour aller vers Jésus, source de guérison et de sociabilité.
12 janvier 2017
Celui ou celle qui est comblé de la bienveillance du Christ est tenu à une sorte de silence intérieur. Il n’est pas un sergent recruteur qui vente la puissance de Jésus. La reconnaissance se traduit par l’humilité du service simple des autres, par la constance de la prière reconnaissante et par la permanence de l’offrande discrète. En voulant trop bien faire, le lépreux dont il est question dans ces versets de Marc empêche Jésus d’entrer « ouvertement » dans les villes. Par amour, au risque de la contagion, Christ l’avait touché pour le guérir. Il ne faudrait pas que la vraie compassion ne devienne par le tumulte un obstacle à la mission.
11 février 2017
« Les contraintes de la compassion ». La loi religieuse tenait les lépreux à l’écart. La peur de la contagion les excluait de la vie sociale. Pourtant, l’un d’entre eux brave l’interdit, s’approche de Jésus, tombe à ses genoux et dit : « Si tu veux, tu peux ! » Dans cette locution, le malade exprime que Jésus est Dieu, car il n’y a qu’en Dieu qu’il n’y as pas de différence entre ‘vouloir’ et ‘pouvoir’. Jésus, ému, tend la main et touche le lépreux. Ce geste de compassion met Jésus en isolement dans les endroits déserts. Il est peut-être contagieux. De partout pourtant, on venait vers lui. De tout temps, la foule ne se plie pas aux interdits. D’instinct, elle aime ceux qui se compromettent pour la libération !
11 janvier 2018
« Tu peux me purifier ». Un lépreux vint près de Jésus, tomba à ses genoux en lui disant : « Ma confiance en toi me permet de croire que tu peux me guérir et que je retrouverai une vie sociale ». Jésus l’aima au point de le toucher ; ce contact et les paroles qui l’accompagnèrent purifièrent le lépreux. Il n’était plus dangereux pour les autres, il pouvait les fréquenter. Malgré la demande de discrétion de Jésus, le guéri court partout pour dire sa joie d’être redevenu un parmi d’autres.
16 janvier 2020
Jésus ne l’ignore pas. Il a touché un lépreux. Par ce seul fait, il est devenu contagieux. Il doit se mettre en quarantaine et donc se tenir à l’écart de la population. Mais tout se sait. Malgré les consignes de Jésus, le lépreux a raconté partout la ‘compassion de Jésus qui l’a purifié’. Ce n’est plus Jésus qui va visiter les villages, mais les habitants qui accourent pour voir l’auteur de la compassion en acte. Est-ce que l’évangéliste veut nous faire comprendre que l’Incarnation trinitaire est le risque que Dieu prend en devenant mortel en la personne humaine de Jésus ?
14 janvier 2021
Un lépreux vient vers Jésus. Il le sollicite : « Si tu le veux, tu peux me guérir ! » La compassion de Jésus est si grande qu’il manque de prudence, à moins qu’il s’agisse d’un débordement d’amour pour le malade exclu de la société. Au risque de la contagion et d’être lui-même exclu, il touche le lépreux. Jésus recommande le secret ; mais l’homme guéri raconte partout ce qu’il vient de se passer. Jésus subit une sorte de quarantaine et ne peut plus entrer ouvertement dans une ville. L’Incarnation est un risque que prend le Seigneur, tant son amour pour les humains est sans limite (sublime).
14 février 2021
« Si tu veux, tu peux me purifier ! » dit un homme lépreux à Jésus. Cette phrase traduit la liberté du Christ (si tu veux), son pouvoir (tu peux) et la foi humble de cet homme exclu de la société par sa maladie. Le lépreux s’en remet à la libre compassion de Jésus. Jésus étend les mains. Au risque de la contagion, il touche le malade. Dieu, en Christ, vit le mystère de l’incarnation et il assume la vie et la mortalité des créatures. L’Infini rejoint le temps par amour. Par amour, fondement de la liberté, il prend le risque de vivre dans la conjoncture terrestre.
Article suivant
Marc 1, 32-45