19 mars 2012
Il me semble évident que les Trois Jours à la recherche de Jésus font allusion à la mise au tombeau. La découverte de Jésus souligne que le Temple Nouveau, c’est le Christ Ressuscité. Ceci dit, je remarque que l’adolescent de Nazareth découvre la Parole et qu’il scrute les savants. Il écoute et pose des questions. Le Mystère Jésus est la question que Dieu pose aux humains pour qu’ils entreprennent de penser.
16 juin 2012
Jésus, « enfant » au milieu des « Savants », a un comportement exemplaire. Il écoute et pose des questions. Ceux qui l’entendaient, peut être pas tous, mais les humbles qui n’ont jamais fini d’apprendre, s’extasiaient sur son intelligence et la qualité de sa présence.
30 décembre 2012
Chercher Jésus est un emploi à plein temps ! Faut-il encore mener les recherches là où l’on peut le plus facilement le trouver ou le retrouver ! Dans la connaissance des Ecritures et dans leur appropriation personnelle et communautaire. Il faut aussi franchir aussi les deux porches qui introduisent au Royaume de Dieu, c’est-à-dire à la vie fraternelle : l’un s’appelle communion du Baptême, l’autre laïcité de l’histoire contemporaine.
8 juin 2013
Les parents de Jésus ne sont pas des inquiets. Ils laissent grande liberté à leur gamin de douze ans. Ils ont confiance en lui. Au bout de vingt-quatre heures ils se font du souci, recherchent leur fils, retournent à Jérusalem, ne pleurent pas leur peine, le trouvent au bout de trois jours. Vraie ou fausse, cette anecdote est une véritable parabole qui ne cesse d’interpeller les baptisés : chercher Jésus avec détermination, découvrir que, dans la Résurrection, c’est lui le Temple, croire qu’au milieu des Sages, c’est lui qui pose les questions et donne les réponses, reconnaître qu’il est le médiateur pour nous guider vers Dieu, son Père.
19 mars 2014
Les parents de Jésus, laissent leur gamin de douze ans se mêler à ses camarades. Leur angoisse ne le confisque pas et ne l’attache pas. Quand même, au bout de trois jours qu’ils ne l’ont pas vu, ils s’inquiètent et le cherchent parmi les pèlerins. Ils ne le trouvent pas. Ils retournent à Jérusalem en continuant de le chercher. Il est au milieu des docteurs de la Loi. Marie le gourmande. Jésus délivre le message essentiel de cet événement-parabole : « Cherchez-moi chez mon Père ! »
28 juin 2014
Avec délicatesse, Jésus fait comprendre à Marie et à Joseph qu’ils ne le cherchaient pas au bon endroit. Il est en effet tout naturel qu’il soit chez son Père. Il est venu de sa part. Il est l’envoyé pour poser des questions aux savants. Sa seule présence, le mystère de l’Incarnation, interroge et scrute les cœurs. Et puis, Jésus est là aussi pour écouter les humains. Tout ça est bien étonnant. On peut s’extasier, tant la foi déborde tous les cadres de la loi.
19 mars 2015
Chercher Jésus demande toujours souffrance et persévérance. Tout se passe comme si, dans nos vies, Jésus s’éclipsait. Il nous faut remonter le temps pour le retrouver. Nous ne savons pas la cause de cette absence provisoire qui nous afflige. Nous percevons, alors, que la foi n’est pas facilité mais entreprise laborieuse qui demande des déplacements intérieurs. Si nous voulons le découvrir en plénitude, nous devons le chercher dans la proximité du Père. De sa part, il nous interroge.
27 décembre 2015
Le modèle culturel de la famille varie avec l’air du temps et la sagesse des siècles. L’essentiel, c’est que les parents suscitent, par leur amour, la bonne ambiance qui sécurise, et qu’ils transmettent à leurs enfants ce qui est fondamental à leurs yeux de père et de mère. L’essentiel, c’est que leurs rejetons « grandissent » haut et droit, qu’ils « s’élèvent » en amour d’eux-mêmes et des autres, et qu’ils puissent « partir », ouvrir leur propre chemin, emplis de la joie reconnaissante d’avoir été chéris.
4 juin 2016
Marie a été choisie comme médiatrice humaine pour, dans sa chair, porter Jésus, puis le mettre au monde pour que nous le connaissions. Son rôle est unique. Son statut sans pareil. Son expérience spirituelle ne peut que nous guider. En elle, l’Esprit Saint a engendré le Chemin. Elle a veillé sur celui qu’elle a reçu. Elle a appris à marcher à Celui que nous suivons pour aller avec lui et par lui jusqu’au mystère de Dieu.
30 mars 2017
Depuis Nazareth, Joseph et Marie cheminent avec l’enfant Jésus vers le Temple de Jérusalem. Ils font partie des pèlerins du peuple qui marchent ensemble vers l’Unique. Ils perdent de vue Jésus. Ils le cherchent et le trouvent au milieu des docteurs. L’enfant est comme chez lui. Il discute avec les savants de la Loi. On peut comprendre cette scène allégorique. C’est Jésus qui est le Temple Nouveau, les doctes ont tout à apprendre. Joseph et Marie gourmandent Jésus qui esquisse une explication. Les parents ne comprennent pas bien qu’ils sont eux, les gardiens du Temple Vivant. Ils rentrent chez eux et l’enfant qui leur était confié leur était soumis. Il grandissait en âge et en sagesse.
13 mars 2018
« Père et Père ». Pourquoi les savants liturgistes ont-ils choisi ces dix versets de l’Evangile de Luc pour être proclamé lors de l’eucharistie célébrée le jour de la Saint Joseph ? Je pense que cette histoire trop merveilleuse a été rapportée pour nous faire réfléchir. Ne serait-ce pas pour une affaire d’orthographe ? « père » avec un ‘p minuscule’ désigne saint Joseph, ‘Père avec un P majuscule’ fait référence au Dieu trinitaire. « Ton père et moi nous te cherchions »… « Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? » Joseph est le serviteur fidèle qui a la confiance de Dieu pour veiller sur l’Enfant Jésus. Il est le « veilleur » attentif, humble, ne regardant pas à sa peine, pour que grandisse Jésus parmi les humains, afin de pouvoir par sa Parole, sa Tendresse, son Pardon, son Offrande, nous « signifier » la Bonté de Dieu. A sa petite place, Joseph a fait tout ce qu’il pouvait et savait faire pour que l’humanité reconnaisse que Dieu a visité le Temps.
9 juin 2018
« Marie gardait en son cœur tous ces événements ». Marie, la mère du Christ, non seulement se souvenait des grands événements de sa vie, mais elle les gardait comme une source qui irriguait tous ses jours. La visite de l’ange, son OUI, la visite à Joseph pour lui dire, le voyage à Bethléem, la naissance, les bergers, les mages, la fuite en Egypte, les paroles de Siméon… Tout dans cœur était présent comme une offrande et une reconnaissance. L’Esprit Saint la guidait pour accomplir son mystère et sa mission.
19 mars 2020
Joseph songeait. Il ne dormait guère. L’ange aiguisait sa lucidité. Les mages lui avaient raconté les propos du fourbe Hérode. Hop ! Il faut fuir avec Marie et sauvegarder l’Enfant que Dieu avait donné à celle qu’il aimait. Il était responsable de l’un et de l’autre. Partons en Égypte ! Ce n’est pas à côté mais, quand Hérode sera mort, nous reviendrons de l’exil comme jadis le peuple hébreu conduit par Moïse. Vraie ou fausse, cette histoire nous raconte la grandeur de Joseph, sa perspicacité et son humble obéissance à sa mission. Il avait compris qu’il devait protéger Jésus et sa mère. Alors, il le faisait.
19 mars 2021
J’ai beaucoup de sympathie et de vénération pour Saint Joseph. J’admire sa façon de faire face à « l’imprévu-imprévisible ». Il désire épouser Marie. Elle est enceinte d’un Autre. Il ne dit rien et songe à la recevoir et vivre avec elle et son enfant. Il les protégera. Quoique de la lignée du roi David, il est charpentier à Nazareth. Un édit proclame qu’il faut se faire recenser dans le lieu de ses ancêtres. Il part à Bethléem – qui n’est pas à côté – avec une femme sur le point d’accoucher. Pas de place pour loger : il trouve une étable. Les bergers viennent adorer ! Les Mages déboulent avec leurs offrandes. Pour sauver Jésus du massacre des innocents, ils s’exilent tous les trois en Égypte. Ils reviendront à Nazareth quand le danger sera écarté. Ils mènent une vie simple avec des pèlerinages rituels. Lors de l’un d’eux, Marie et lui ont perdu Jésus. Avec son épouse, il le recherche et le trouve dans le Temple. Jésus parle de son Père du Ciel. Joseph s’efface. Il n’intervient pas dans la vie publique de Jésus. Les Évangiles ne parlent plus de lui au présent. Service discret, humilité extrême.
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Luc 2, 36-40