3 septembre 2012
Christ ne fait pas de miracle à Nazareth, il se situe dans la ligne des prophètes. Il donne priorité à ceux et celles qui ressemblent à la veuve de Sarepta ou à Naaman le lépreux. Il invite ses compatriotes, rassemblés dans la synagogue, à ne pas s’enfermer sur eux-mêmes. Dérangés par les propos de Jésus, ils deviennent furieux.
2 septembre 2013
Comme Jésus, chaque baptisé est ouvert au monde entier. Il n’est enfermé ni dans sa famille, ni dans son métier. A partir du lieu concret où il est semé, il grandit, il déborde et entraine avec lui sa famille et son milieu de vie. Il s’ouvre au monde et à Dieu avec tous ceux et celles dont il est solidaire. Il ne s’évade pas en coureur solitaire, il avance avec tout un « ensemble » dont il répond. La fuite spirituelle est infiniment dangereuse car elle peut tromper les meilleurs, mais en fait elle n’est qu’un simulacre de sainteté.
1er septembre 2014
Peut-on être prophète dans son pays ? Dans la commune où l’on a grandi, on est d’abord le fils et la fille d’un tel ou d’une telle. Pour être « prophète », il faut être accueilli dans la foi et être écouté comme un messager de Dieu. Il faut accepter d’être quelqu’un de demain et pas du passé. Les habitants de Nazareth enferment Jésus dans « jadis » ou bien ils veulent le confisquer pour profiter de ses miracles. A quoi ça sert d’avoir un « copain » si on n’en tire pas un bénéfice ? Il faut quitter sa famille et son pays pour tracer une voie et dire : « Viens, suis-moi ! ».
31 août 2015
A la synagogue de Nazareth, Jésus prend la Parole. Tout commence bien,. Les assistants le dévorent des yeux et s’apprêtent à écouter. Puis ils s’étonnent. Ils le reconnaissent comme un homme de leur village. Ils veulent alors capter Jésus pour leur communauté nazaréenne. Mais Christ ouvre le grand angle. Il est le messager pour tous, même pour les étrangers au peuple juif. L’auditoire devient furieux. Il veut tuer Jésus. Il pense qu’il ne sert à rien puisque il n’est pas un profit pour leur bourgade. Jésus s’échappe et va son chemin.
4 septembre 2017
Pour ne pas reconnaître les prophètes et ne pas accueillir leur message qui dérange des habitudes somnolentes, la plupart des hommes et des femmes de tous les temps et de toutes les cultures ont eu recours à leur stratagème mental souvent inconscient. « Un tel », « il est comme nous, ni plus ni moins ». Ce qu’il nous raconte ne sont que des balivernes, bonnes à êtres jetées. Jésus, homme accompli, « revint à Nazareth ». Ce qu’il dit à la synagogue irrite les auditeurs au point qu’ils veulent se débarrasser définitivement de lui. Ils ne supportent pas que l’un de leurs compatriotes soit à la fois comme eux tous et tout à fait différent dans ses paroles et son comportement. C’est un dangereux !
3 septembre 2018
« Pour qui se prend-t-il ? ». Jésus vient à Nazareth où il avait été élevé. Il va à la synagogue, ouvre le livre, prêche sur quelques versets du prophète Isaïe. Il laisse entendre que le passage de l’Ecriture qu’il vient de lire le concerne directement. Rumeurs dans l’assemblée. « N’est-ce pas le fils de Joseph ? » Ses concitoyens du village demandent des miracles pour croire. Non, Jésus n’est pas venu pour favoriser les siens ! Comme Elie, sa mission s’étend aussi aux étrangers de son peuple, aux païens. Cette fois, c’en est trop. Les auditeurs se levèrent et le poussèrent hors de la ville pour le jeter dans la mer. Jésus ‘passe’ au milieu d’eux et va son chemin. Il est sur terre pour tout le monde, il ira aussi auprès des « étrangers » !
2 septembre 2019
Il est difficile d’être prophète en son « village ». Il n’est reçu que dans le souvenir du passé et pas dans le « temps présent ». S’il se justifie et montre qu’il se situe dans l’Aujourd’hui, alors il dérange et rend furieux les villageois qui veulent à tout prix le réduire à Hier. Un seul remède : le faire taire et le supprimer. Mais Jésus, Parole de « tous les jours », leur échappe.
31 août 2020
Chez lui, dans la synagogue de son village de Nazareth dont il connaissait presque tous les habitants, Jésus, assis, prend la parole. Il tient à ses compatriotes des propos difficiles à entendre. A partir de la lecture d’Isaïe, son commentaire laisse comprendre que sa mission déborde le peuple d’Israël, qu’elle inclut le monde entier et toutes les cultures. Effroi dans l’assemblée. Pour qui se prend-il ? Son propos pousse au crime… « Mais lui, passant au milieu de ceux qui voulaient le tuer, allait son chemin ».
30 août 2021
La montagne n’est plus « relation à Dieu » mais « escarpement pour tuer ». Ce n’est pas l’Heure. Jésus échappe aux mains des habitants de son village pour aller son chemin. Il n’a pas achevé son pèlerinage sur terre avec ses disciples. Il lui faut « traverser » le mépris de son peuple qui préfère la ‘grâce’ de Barrabas à la sienne. Il présentera notre humanité avec la sienne au Golgotha. Il dit à un bandit qui reconnaît ses fautes : « Aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis ». La Résurrection ouvre l’avenir. Ici se clôt et se perpétue le chemin ouvert à Nazareth.
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