8. « Autrement » : Paris

Le secrétariat national de l’ACMSS ouvre rue Raynouard.

Au moins quatre permanentes de province viennent l’habiter, y loger et y travailler de plein cœur et de vive foi.  Les deux autres qui vivent habituellement à Paris ne quittent pas leur logement. Chaque jour elles viennent faire un travail qui dépasse le nombre d’heures légales. La tâche est abondante. Vivre ensemble, réfléchir ensemble, prier ensemble, alimente et fonde la réussite.

Paul loge à la cure, moi, je loge chez des religieuses ou suis l’hôte de familles accueillantes.

Bref, le secrétariat est une équipe qui se retrouve chaque jour pour joyeusement inventer et accomplir les tâches du nouveau mouvement en extension :

• Préparation de la visite des évêques de chaque diocèse et des équipes naissantes
• Rédaction du ‘Bulletin de Liaison’ : recherche des témoignages.
• Préparation des quatre sessions nationales animées chaque année par des théologiens fameux ou des évêques.
• Recherche du profil de la retraite. Chaque année, elle change de lieu et se réfère à des spiritualités différentes.
• Rencontre des religieuses de l’UNCASH, Mère Guillemin, supérieure générale des « ifdlcsdpm  » et Mère Saint Paul, supérieure générale des « sadp  ». Un ‘monde’ totalement inconnu pour moi où je découvre des intelligences rares et d’une ouverture d’esprit évangélique.
• Accueil des visites qui se multiplient et apportent souvent des questions dont il faut ensemble chercher un début de réponse.
• Le courrier quotidien.

De plus, chaque mois, les membres de l’équipe font deux ou trois visites dans les quatre coins de la France.

Paul et moi demandons un rendez-vous aux évêques et allons les rencontrer chez eux… Je crois que nous ne sommes pas arrivés au bout de notre vaste dessein. C’est dans ce ‘pèlerinage’ que se sont ouverts mes yeux sur l’Église de France, dans son unité et dans sa diversité abyssale. C’est à Rome, pendant notre semaine au Concile que nous avons rencontré les évêques que nous n’avions pas visités en France.

Michel Vial, évêque de Nantes et vice-président de la conférence des Évêques de France, vient chaque mois nous rendre visite. Il est témoin de nos premiers pas, nous donne, sans en avoir l’air, des conseils précieux et joue aux cartes avec quelques-uns d‘entre nous.

Paul Huot-Pleuroux nous avait appris à jouer aux tarots selon la méthode franc-comtoise « de l’appel à quatre ». Michel aimait jouer mais, dans le domaine des cartes, il n’était pas un as ! 

Cette vie et ces rencontres nouvelles étaient très éloignées et différentes des moments vécus en famille et à la société de chasse communale de Saint Cyr.

C’était « autrement »