Jésus vient à Nazareth où il avait grandi
Jésus revient dans son village.
Il connaît tout le monde, tout le monde le connaît. Les « gens » savent son histoire et celle de ses parents. Pour les habitants du pays, Jésus n’est pas un étranger. Il est proche, trop proche.
Il est « voisin ». Il n’est pas à l’intérieur. Ils peuvent le décrire, le nommer ; ils n’ont pas intériorisé le mystère. Fils de Joseph, il n’est pour eux que fils de Joseph. Il n’est que ce qu’ils pensent !
Jésus va à la synagogue, fait des gestes de piété : comme tous, il a de la religion ! Mais s’il parle et se révèle, alors la colère gronde. De quel droit intervient-il et bouleverse-t-il l’ordre établi ?
Jésus ne tait pas qu’il est le Christ. Même pour plaire et éviter les histoires, il ne cache pas son identité profonde. Il ne prend pas une personnalité de complaisance. La vérité ne se trafique pas ; que les villageois le « réduisent » autant qu’ils veulent, mais lui reste fidèle à son Père et au message d’amour qu’il a reçu.
Son but n’est pas de faire plaisir, mais de faire La Vérité. Il ne cherche ni à choquer, ni à séduire. Plaire ne le conduit pas à la trahison. Il vient au village, mais ne supporte pas qu’on l’enferme dans ses apparences. Il sait la grandeur de sa mission et s’y tient, quoi qu’il arrive.
2 septembre 1996
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