25 juillet 2012
La mère veut la promotion de ses fils. Indirectement, elle cherche peut-être pour elle une part de promotion sociale. Elle intrigue. Jalousie des autres apôtres. La bonne place, ou mieux la place utile, pauvre et vraie dans le Royaume de Dieu, est réservée à ceux ou celles qui ont choisi d’être serviteurs ou servantes à la manière de Jésus. Elle est souvent offerte ou proposée par les autres. L’accepter revient à donner sa vie pour la multitude. Joie de la fidélité.
25 juillet 2013
Parmi les quelques disciples qui suivent Jésus, le trio des intrigants mène leur petite politique personnelle et misérable pour récupérer les places qui vont assurer leur propre avenir. Le groupe des apôtres en souffre et s’indigne. Vraiment, les fils de Zébédée et leur mère exagèrent. Ils traficotent dans leur coin. Jésus ne s’émeut pas. Il recadre la situation et réaffirme ce que doivent chercher les vrais disciples : « Celui qui veut devenir le premier doit être serviteur des autres ». Ils comprennent ensemble le mystère de Jésus. Leur unité s’accomplit en étant tous serviteurs. Leur objectif est à la fois commun et clair.
25 juillet 2014
La maman de Jacques et de Jean aurait bien aimé que ses fils obtiennent des places importantes dans le Royaume de Dieu qu’elle confond avec un pouvoir temporel. Elle désire que ses « petits » fassent une brillante carrière. Est-elle vraiment elle-même désintéressée ? Je ne sais ! Jésus lui explique que ceux qui choisissent de marcher avec lui ont opté pour partager sa situation de « serviteur » de tous. Ils mettent leur joie à faire réussir les autres et eux-mêmes en ouvrant ensemble un chemin quotidien de don, de pardon et d’abandon. C’est sans doute la seule manière de réussir pleinement.
25 juillet 2015
Dans le collège des apôtres soufflait parfois un vent de carriérisme. Parmi les douze, certains n’avaient pas encore compris la véritable nature du Royaume de Dieu. Il est vrai que le message du Christ n’a pas grand-chose à voir avec les honneurs et le prestige du pouvoir temporel. La dignité de « serviteur » selon l’Evangile est un appel de Dieu. Celui ou celle qui y répond par amour rejoint la dernière place, acquiert la compétence, se tient dans la prière, choisit la bonté et la simplicité données par l’Esprit.
25 juillet 2016
La maman, l’épouse de Zébédée, veut « caser » ses fils près du pouvoir, pour qu’ils en bénéficient. Elle ne semble pas avoir compris que l’on ne partage la gloire du Christ que si on le rejoint dans son offrande, sa fidélité, son pardon, son service dépouillé, sa gratuité d’amour. Avec Jésus et selon son Esprit, on ne fait pas « carrière » selon les seuls critères de la politique, du pouvoir, de l’argent, de la domination. Il ne s’agit pas d’être « grand », mais de donner sa vie pour faire réussir chacun et le bien commun.
25 juillet 2017
Jésus vérifie auprès des fils ce que la maman dans son amour débordant a demandé pour ses enfants. Précaution sage, réaliste, respectant la liberté des fils de Zébédée. Ces derniers affirment qu’ils sont prêts à assumer la charge. Ont-ils bien compris à quoi ils s’engageaient ? Jésus leur précise : « Celui qui veut être parmi vous le premier sera votre esclave… ». Il ne s’agit pas d’être servi, mais de servir. Je doute que les deux frères aient bien compris. Mais plus tard, quand ce fut le moment, l’Esprit les guida et, courageusement, ils devinrent, par l’offrande d’eux-mêmes, les vrais serviteurs du peuple.
25 juillet 2018
« Vous ne savez pas ce que vous demandez ». La mère savait très bien ce qu’elle demandait à Jésus : un bon poste ‘juteux’ et ‘glorieux’ pour ses deux rejetons. Mais elle se trompait de Royaume. Jésus ne serait pas un potentat. Son Royaume est d’une autre nature C’est celui d’un ‘serviteur’ offert et compatissant, allant jusqu’au bout de son amour. Jésus invite Jacques et Jean à entrer avec lui dans ce « règne » de bonté, de pardon, de mansuétude qui s’inaugure dans une offrande totale et dépouillée. Les deux disciples disent : « Nous le pouvons ».
25 juillet 2019
Les autres disciples rouspètent. « De quoi se mêle cette maman ? ». Ils ne s’attendaient pas à ce que Jacques et Jean se poussent en avant. Ils n’ont pas compris que la nature humaine n’est pas parfaite. Jésus remet tout en bon ordre. Chacun aura sa place, vraie et grande, s’il participe à l’offrande de Jésus. Il suffit qu’il accepte. Dieu fait le reste. Les baptisés chrétiens ne s’épient pas entre eux. Aucun ne possède la vérité mais, pour finir, tous acceptent de boire à la même coupe de Jésus. C’est là l’essentiel.
25 juillet 2020
Dans les versets précédents, Jésus a dit à Pierre : « Tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Église », et voilà que dans le passage suivant Jésus dit à Pierre : « Passe derrière moi, Satan, tes pensées ne sont pas celles de Dieu ». Contradiction diront certains ! Pas pour moi. Pierre n’est pas parfait. C’est un homme comme les autres. Ses pensées ne sont pas toujours celles de Dieu. Pierre est mélangé : grandeurs et bassesses cohabitent. Il peut être orgueilleux et humble. Il est pécheur et demande pardon, tour à tour peureux et courageux. Lui, comme tous ses frères humains, Dieu l’aime imparfait. Et il le sauve du naufrage quand la tempête intérieure le secoue. La Trinité l’associe à son Amour réciproque et le conduit au par-don. Par bien des aspects, c’est sans doute un saint, parce qu’il croit à la tendresse miséricordieuse de Dieu et désire l’accueillir chaque jour de son pèlerinage terrestre.
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Matthieu 20, 17-28