7 mars 2012
La maman se trompe de gloire pour ses enfants. Elle a la vue courte. Réussir n’est pas forcement être chef. Engendrer les siens selon l’Esprit pour qu’ils servent et non pour jouir soi-même des honneurs de leur première place dans les chemins du pouvoir.
27 février 2013
L’Eglise des baptisés dans ses différentes confessions n’est pas exempte de péché, de jalousie, de carriérisme, de collusion avec les pouvoirs. L’histoire le montre et le montrera encore et, pourtant, son désir profond est de vivre en plein vent selon l’Evangile. L’Eglise des baptisé, Corps du Christ, fondée sur le Ressuscité, sait sa pauvreté, la reconnaît, la regrette, aspire à la lumière, à la vérité et à la bonté. Elle s’engage dans la prière, l’offrande, la pénitence. Quoique boiteuse, elle vit, marche, témoigne, en se convertissant chaque jour.
4 mars 2015
Etre disciple de Jésus n’est pas une promotion honorifique pour tenir dans le monde une place de pouvoir gouvernemental, mais devenir serviteur quelconque. Le véritable disciple entre dans l’intimité du Christ qui l’accueille et lui fait partager son parcours. Jésus déclare : « Je ne suis pas venu pour être servi mais pour servir et donner ma vie pour la multitude ». La multitude n’est pas seulement la communauté des baptisés mais l’ensemble des humains.
24 février 2016
Voici que nous montons ensemble à Jérusalem. Nous marchons vers la fidélité qui va jusqu’au bout de l’offrande. Qu’importe les oppositions et le prix à payer pour les affronter, il s’agit d’avancer sans chercher sa propre gloire. Il suffit de boire à la coupe du Christ sans se préoccuper de savoir quelle place on occupera et qui dominera l’autre. Dans ce pèlerinage d’amour qui va jusqu’au bout, on se contente de grimper ensemble en mettant un pied devant l’autre. Le Chemin qui monte à Jérusalem est innovant, il quitte les sentiers battus.
15 mars 2017
Tout se passe comme si la mère de Jacques et de Jean n’avait pas entendu le Christ dire aux ‘douze’ ce qui se passera lorsque, après leur marche commune, ils arriveront à Jérusalem. Elle n’était pas entrée dans le mystère de la royauté du Christ. Elle se trompe de Royauté et désire « caser » ses fils. Une prosternation n’est pas de trop pour y parvenir. Les dix autres apôtres sont outrés. Jésus explique avec douceur quelle est sa mission : donner sa vie pour la multitude afin de la servir par son offrande.
28 février 2018
« Avant qu’il ne soit trop tard, cherchons les bons postes ! ». Jésus annonce sa fin tragique. Avec ses disciples, il ‘monte’ à Jérusalem comme il est ‘monté’ à la montagne de la Transfiguration. Avant qu’il ne ressuscite, il devra subir moquerie, abandon, trahison, flagellation, crucifixion… Alors (malheureux alors) la mère des fils de Zébédée s’approche de Jésus et lui demande des places d’honneur et de pouvoir pour ses fils. Tout se passe comme si elle se disait en elle-même : « Avant qu’il ne soit trop tard, c’est le moment de récupérer les places prestigieuses ». Son amour maternel l’aveugle. Elle n’a pas compris. Jésus explique à tous l’itinéraire où il les invite. Il ne s’agit pas de régner, mais de servir.
11 mars 2020
Ceux qui vivent ensemble le mystère de Jésus, le Christ, ne s’organisent pas en société où quelques-uns ont le pouvoir et les autres n’ont que le droit de se taire et d’obéir. Tous sont frères et ceux et celles qui, pour un temps, exercent un ministère, ne sont, comme le Christ, que les serviteurs absolus des autres. Ils ont comme obligation majeure celle de proposer à ceux qui leur sont confiés pour un temps, de s’aimer entre eux, de s’accueillir, de se respecter et de marcher ensemble pour faire réussir l’organisation de la société laïque pour qu’elle connaisse l’égalité, la justice, l’entraide, la joie et la paix. L’offrande de Jésus n’est qu’un amour sans limite pour tous.
3 mars 2021
Chacun de nous exerce un pouvoir sur ceux qui l’entourent. Ceux et celles qui nous sont proches, tous exercent un petit ou grand pouvoir sur nous. La vie de relation et même la réciprocité génèrent une sorte de pouvoir, ne serait-ce que par l’exemple donné par autrui. Le pouvoir n’est pas toujours une calamité sociale. Il peut fort bien concourir au bonheur et à l’épanouissement personnel. Mais, pour ce faire, il faut qu’autrui soit un ‘humble’ serviteur de tous. Il est tellement facile d’imposer et non de « proposer », d’offrir ou de conseiller avec discernement et délicatesse. L’ivresse du pouvoir est une tentation permanente. C’est un poison violent qui risque de ruiner le « bien commun ».
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