1er novembre 2012
Jésus prit de la hauteur, la foule le suivit. Il enseigna la sublime sagesse humaine, celle qui réjouit le cœur de Dieu parce qu’elle est celle qui fait des humains des sommets de la création. Ceux et celles qui pratiquent en Christ cette Sagesse abordent au mystère de Dieu. Ils sont « bien-heureux » car ils sont membres du Royaume des Cieux qui est parmi nous.
10 juin 2013
Même s’il agit avec douceur, patience, pertinence et cohérence, le baptisé qui laisse percevoir sa foi par sa parole, son action, sa manière de vivre dans le monde, risque bien d’être critiqué ou moqué. Il n’est pas plus à l’abri que Jésus en son temps. Malgré les avanies, le chrétien trouve joie et allégresse car il continue le même parcours que les prophètes qui l’ont précédé.
1er novembre 2013
La puissance et la force de ce discours sur la Montagne fascinèrent au cours des siècles des hommes et des femmes qui devinrent des Saints et des Ferments de civilisation chrétienne. Jésus s’adresse à la foule en parlant à ses disciples qui se sont approchés de lui pour bien entendre son enseignement, pour le savoir, mais aussi pour le vivre. C’est ainsi qu’aujourd’hui encore en vivant tous les jours « à cause de Jésus », des Sanctifiés par la Parole reçue ouvrent chacun à leur manière des voies terrestres qui vont au Ciel.
9 juin 2014
Jésus intériorise et, d’une certaine façon, reprend en lui toute la sagesse humaine montée du fond des âges, depuis que les humains sont humains et réfléchissent sur eux-mêmes et sur leurs relations. Cette Sagesse, depuis que Jésus l’a fréquentée par son Incarnation, il l’offre, il la porte jusqu’à Dieu, son Père, et en fait un sommet. Les baptisés, corps du Christ, entrent dans cette démarche. Ils bénéficient de tout l’apport humain, ils savent le relire dans foi et le respecter comme un « présent » d’humanité dont ils rendent grâce. Leur félicité est d’en vivre à la manière de Jésus.
1er novembre 2014
Certains savants ont pu enseigner que le discours sur la montagne, que Jésus prononça devant ses disciples était le fondement de ce que l’on a appelé la loi naturelle qui, au moins en Occident, a établi les bases d’une morale laïque déiste à la Jules Ferry. Avaient-ils tort ? Pas sûr ! Reste vrai que la plupart des affirmations de Jésus transmises par Matthieu constitue un pacte de relations humaines qui établit la grandeur et la dignité de la société, ainsi que l’épanouissement de chaque personne. La Bonne Nouvelle de la Résurrection du Christ et notre invitation à vivre pour toujours dans la relation Trinitaire donne une portée infinie aux « Béatitudes ».
8 juin 2015
Ceux et celles qui accepteront de vivre selon l’enseignement de Jésus sur la montagne seront des prophètes dans le monde. Ils iront à contre courant et susciteront des persécutions à leur égard. Ce seront des ‘intrépides’ qui dérangeront l’ordre établi. Comme ils auront choisi d’être « pauvres », ils n’auront rien à perdre et tout à gagner. Tout en étant là et comme tout le monde, ils sont déjà « ailleurs » et « autrement ».
1er novembre 2015
Les bienheureux, les saints, les élus, les ressuscités, sont multitude. Depuis que l’homme est humain, d’une manière ou d’une autre durant sa vie terrestre et à sa mort, il est appelé à renaitre en Dieu pour toujours. Il vit alors au sein de l’intimité de Dieu et par grâce il en partage la sollicitude pour le monde. Les Saints, tous les Saints, c’est-à-dire tous les humains qui le désirent, sont nos amis ; ils veillent sur nous et avec nous. Ils nous escortent jusqu’à ce que la Miséricorde Trinitaire nous accueille.
6 juin 2016
Se convertir, c’est se tourner ensemble vers Dieu et accueillir de sa Paternité non seulement la fraternité délicate et paisible avec tous les humains, mais aussi la création entière. Cette fraternité se réalise en Christ qui est don de Dieu et offrande des baptisés. Se convertir, c’est aussi s’exposer à la lumière du Christ et de son Esprit, pour aller plus loin que la courte vue des humains, même s’ils sont munis des télescopes ‘géants’. Se convertir, c’est encore croire que le presque rien peut devenir abondance et que la mort est un passage vers une relation avec Dieu à Visage découvert.
29 janvier 2017
Sur la Montagne, Jésus disaient : « Soyez des prophètes et ne vous attendez pas à des compliments de la part de vos contemporains. Vous dérangerez l’ordre établi en ouvrant des perspectives nouvelles. Votre manière d’agir fera bouger les lignes. Certaines structures s’effondreront mais des nouvelles verront le jour. Un progrès s’établira par votre miséricorde, votre paix, votre pureté, votre justice. Ne vous contentez pas de paroles ou d’exercices de piété, soyez présents aux carrefours du monde. Ne vous montrez pas, mais agissez avec discernement. Alors vous vivrez un véritable bonheur car les étaux se desserreront et la liberté augmentera. Pourquoi ? Parce que vous ne serez pas des « avides » mais des « pauvres » de cœur, serviteurs attentionnés de la société humaine ».
12 juin 2017
Jésus, le Christ, voyant les foules, gravit la montagne : il se situe dans un vaste horizon. Ses disciples, pour mieux entendre et ne rien perdre de ses paroles, s’approchent. Jésus s’assied, c’est-à-dire qu’il va dire des choses importantes : il va délivrer un enseignement capital. Que dit-il à tout le monde ? La loi humaine des foules (la laïcité) est le fondement de la relation heureuse entre les Hommes de tous les temps. Peut-on vivre en peuple si chacun est cupide, si chacun refuse d’être consolé, si chacun campe résolument à l’extérieur de la douceur, de la justice, de la miséricorde et de la paix ? Mais il ajoute (et cela est fondamental pour un disciple du Christ) que toutes ces valeurs humaines accessibles à tous trouvent leur source inépuisable en son Incarnation. Jésus déclare solennellement que ses disciples sont d’abord des humains qui vivent le mystère de l’Incarnation. Voilà la Bonne nouvelle car Incarnation et Résurrection sont absolument liées.
1er novembre 2017
Réjouissez-vous, vous qui avez un cœur de pauvre, vous qui êtes doux, vous qui avez consolé et qui vous êtes laissés consoler, vous qui avez soif de justice, vous qui pardonnez, vous qui aimez la gratuité simple, vous qui semez la paix en vous et autour de vous, car vous êtes dans la grandeur humaine et vous tissez sur terre une société heureuse et digne. Mais si ces valeurs auxquelles tous les humains sont appelés, vous les vivez de plus dans la foi, la prière, la contemplation, l’offrande, le partage, l’action de grâce, alors vous êtes déjà et vous serez dans l’éternité, au sein de la mansuétude du Dieu d’amour ; votre allégresse n’aura pas de borne, elle transcende le temps.
11 juin 2018
« Jésus gravit la montagne, ses disciples s’approchèrent de lui… il disait… ». De fait, la Parole commence à parler à ceux qui se mettent à portée de voix pour entendre. Pour comprendre ce que dit Jésus, il faut l’avoir suivi dans le chemin montant. En haut, Jésus s’adresse à ses disciples. D’abord une introduction sur la joie intérieure de ceux qui acceptent l’humble condition humaine. Jésus enseigne que ceux qui vivent dans la douceur, se laissent consoler par la solidarité, promeuvent la justice et la paix à leurs risques et périls, pardonnent à ceux qui les malmènent, auront tous la terre en héritage. Si, de plus, ces valeurs humaines, ils les exercent en communion avec le Royaume des cieux, ils seront, de ce fait, bienheureux. Ils vivront en intimité avec le Fils de Dieu qui a aimé le monde jusque dans la souffrance et l’offrande. Ils se situeront dans la lignée des prophètes qui osent prêcher la bonté de Dieu. Ainsi le bonheur les envahira.
1er novembre 2018
« Ses disciples s’approchèrent de lui ». Jésus gravit la montagne. En image, cela veut dire qu’il prend de la ‘hauteur’ et qu’il va se passer quelque chose d’important. Jésus s’assit : c’est qu’il va enseigner. Alors ses disciples « s’approchèrent », sans doute pour bien entendre la Parole et ne rien perdre. Ils écoutent et assimilent l’essentiel, car ils se reconnaissent ‘concernés’. Les saints, ceux qui sont canonisés, et la foule des autres saints anonymes se sont approchés. Ils ont fait une démarche, ils ont fait un pas vers Jésus, ils ont ouvert cœur, oreilles, intelligence, pour accueillir la Parole. Ils désirent la mettre en pratique. Ce sera leur combat journalier. Alors, ils sont « BIENHEUREUX.
10 juin 2019
Un nombre important de baptisés chrétiens ne seront sans doute pas physiquement persécutés, Mais une minorité le sera vraisemblablement, mais presque tous nous risquons d’être incompris et raillés. Dire et vivre sa foi vive au Christ dans un monde païen est un combat. Il faudra nouer un dialogue, être tolérants, avoir un grand respect, choisir les mots simples qui disent l’essentiel, lire avec bienveillance le message de ceux et de celles qui son étrangers à la foi chrétienne, vivre au jour le jour selon l’Évangile… Tout cela demande une intimité avec Jésus et d’inventer une vie ordinaire en plein monde.
1er novembre 2019
Qu’est ce qu’un saint dans l’Église catholique ? C’est celui ou celle qui durant son parcours terrestre a vécu intensément sa foi au point qu’il ou qu’elle est devenu(e) un exemple que l’on peut suivre. C’est un signe reconnu par tous et dont le nom est inscrit sur le ‘grand registre’ du Peuple de Dieu. A mon avis, on pourrait dire qu’au long de sa vie, dans les vicissitudes de son époque, il s’est efforcé d’intégrer dans sa propre histoire les béatitudes proclamées par Jésus. C’est un pauvre, un consolé, un doux, un affamé, un miséricordieux, un pacifique paisible : un vrai témoin vivant le don de Dieu.
8 juin 2020
Jésus prend de la hauteur, ses disciples s’approchent. Il va les enseigner sur des aspects essentiels de son message. Pour méditer, je ne retiens aujourd’hui que la pauvreté et la justice. La ‘pauvreté’ dont parle Jésus n’est pas d’être indigent mais de vivre au jour le jour la réalité humaine sans se prendre pour Dieu et ne pas se gorger de pouvoir et de toute-puissance. Mais, avec ses capacités et son tempérament, servir son époque : donner sa vie dans l’humble paix et la confiance fidèle. La ‘justice’ sur terre est un combat quotidien personnel et social. Non seulement éradiquer tout ce qui pourrait nuire à la fraternité, mais ‘s’engager’ pour, inlassablement faire réussir au mieux les humains et la société. Rude tâche.
1er novembre 2020
A tous les humains, Jésus propose d’être ‘saints’, c’est-à-dire d’entrer dans le dessein des Béatitudes. Ils ne seront pas des ‘parfaits’ mais des descendants des prophètes. Ils ouvriront l’avenir et donneront envie à tous d’être citoyens du Royaume. Ils se garderont bien d’imposer un règlement céleste, ils inviteront à vivre la liberté du Christ. Comme lui et comme tous les prophètes ils « dérangeront », ils risqueront leur vie et seront l’objet de persécutions. Ce seront des hommes et des femmes ‘humbles’ : des pauvres de cœur.
7 juin 2021
Gravir la montagne, s’asseoir, enseigner et s’approcher sont, pour les disciples, autant de verbes significatifs du ‘Christ-Parole’ qui a souci de révéler son message en plein vent. Le temple, c’est lui. Partout, il ‘élève’ les foules qui ont besoin d’une ‘hauteur’ de vue pour intérioriser sa ‘présence’ qui ouvre l’horizon vers l’infini, vers un état de bonheur. Chez Matthieu, c’est le premier discours, celui que l’on appelle ‘le sermon sur la montagne’. Tout au long de ces 12 versets, revient le terme Heureux, c’est-à-dire comblés par une source inépuisable.
1er novembre 2021
« Les artisans de paix seront appelés fils de Dieu ». Cette béatitude reprend et, d’une certaine manière, résume les précédentes. Jésus la prononce pour tous ceux et celles qui « s’approchent » de lui pour mieux entendre la Parole et s’en pénétrer. La paix est « climat d’amour ». S’établir comme un artisan suppose un atelier pour travailler avec application et implication et une devanture pour offrir aux « passants » un produit original préparé avec amour et précision. « L’artisan de paix » ne travaille pas dans un palais, mais en échoppe en pleine cité ; il veut avant tout vendre le bonheur et la joie dont elle a besoin tous les jours.
1 novembre 2012
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Matthieu 5, 13-16