6 février 2012
Régulièrement, Jésus et ses disciples naviguent pour « traverser » le lac. Ils abordent et accostent. Au milieu des disciples, les gens « reconnaissent » Jésus. C’est à lui qu’ils conduisent ceux qui souffrent pour qu’ils aient contact avec lui et soient sauvés.
11 février 2013
Reconnaître son mal, sortir de son isolement, s’arracher de son enfermement, décider d’associer Jésus à sa propre guérison, « partir » pour le rejoindre, s’approcher de lui, ne serait-ce que pour le toucher sans entrer dans son mystère est déjà une démarche de guérison, une visée primordiale et essentielle. Après, il y aura sans doute d’autres étapes spirituelles pour entrer dans l’intimité du Seigneur.
10 février 2014
Ceux qui approchent de Jésus, ne serait-ce qu’un tant soit peu pour toucher la frange de son manteau, sont « sauvés ». Ils entrent dans une autre dimension. Ils commencent à s’ouvrir à l’infini. Ils ne sont plus « fermés » en eux-mêmes. S’ils le désirent et s’ils ont la chance de pouvoir en parler, ils deviennent des pèlerins et leurs parcours s’illuminent de « guérison » qui sur terre fait déjà penser à la Résurrection.
9 février 2015
Tous ceux et toutes celles qui avaient besoin de la « bienveillance » de Jésus pour sortir des difficultés qui nuisaient à leur autonomie étaient apportés par les autres pour accéder jusqu’à lui. Un climat d’entraide permettait l’approche du « sauveur ». La foi mobilisait et tout le monde s’empressait. Pas d’orgueil, pas de réclamation, pas de surdose, un ‘tout petit peu’, une frange suffisait. Ce n’est pas une affaire de quantité mais de proximité et de qualité de la foi. Etre proche de Jésus !
8 février2016
Au milieu des disciples qui accostent, « les gens reconnurent Jésus ». Ils le « distinguèrent » des autres. Alors, ils se souvinrent qu’une « force » l’habitait, qu’il pouvait nourrir un peuple et que l’abondance jaillissait de ses mains et de son cœur. Alors les « gens » se mirent à apporter des malades qui ne pouvaient pas se déplacer par eux-mêmes. Les « gens » se disaient entre eux : « Jésus est la ressource des pauvres ; il faut les conduire à lui pour qu’il en prenne soin et qu’ils soient guéris ».
6 février 2017
Approcher Jésus, même un tant soit peu, est une démarche de surgissement ou de salut. Celui ou celle qui se « déplace » pour se mettre sur le « passage » du Christ reçoit ce qu’il est venu chercher. Pas besoin de transport extrême ou d’élévation affective consolante, mais simplement, en toute honnêteté, désirer et vouloir rencontrer la personne même de Jésus suffit pour entrer dans un démarche intérieure de liberté qui ouvre à l’infini. Les guérisons que nous raconte l’Évangile sont d’abord un bond en avant pour se lever dans le mal et se tenir debout. Les foules accourent avec les malades dont elles sont solidaires. C’est la grande fête de l’espoir humain et pour certains de l’Espérance… Ce n’est pas opposé mais différent quoique contigu.
5 février 2018
« Jésus leur dit : « Allez voir » ; s’étant informés, ils renseignent Jésus : « Cinq pains et deux poissons ». Les provisions apparaissent dérisoires pour nourrir cinq mille personnes. Mais Jésus les renvoie au bilan concret des nourritures disponibles. Il n’agira qu’à partir du « petit peu » de la réalité disponible. Donner à manger à tout ce monde dépasse les moyens ordinaires et pourtant c’est à cette tâche que les apôtres sont conviés. A eux de se débrouiller et de chercher ! Le Christ transformera le « presque rien » en surabondance. Il suffira que les disciples distribuent ce que Jésus donne. Ce jour-là, dans cet endroit sans ressource, les apôtres sont témoins de la gratuite munificence du Seigneur. Ils y coopèrent.
8 février 2021
Je pense que, dans le cœur et la conscience de chaque personne humaine, se trouvent un germe de peur et un désir d’être sauvé. L’action de Jésus répond à cette double attente profonde. Il est là pour ceux qui souffrent et ont besoin de sa présence. D’une certaine manière, il est souvent présenté comme une aubaine. Il y a quelque chose ‘d’automatique’, voire de magique, dans la narration de Marc. On place les infirmes sur le passage de Jésus pour qu’ils puissent l’approcher, ne serait-ce que pour toucher la frange de son manteau. On peut penser que traîne chez les souffrants le désir de guérir et que la foi ne les habite pas forcément. Mais on peut aussi discerner un appel des pauvres qui n’en peuvent plus d’être en marge de la société. La Bonté du Messie les rejoint. Tous, ils sont aimés pour être « rétablis ».
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Marc 6, 45-52