Marc 7, 31-37

10 février 2012

Le Christ est chemin. Il conduit vers. Il ouvre à. Il fait confiance, va, marche. « De tous les peuples, faites des disciples ! « . Prenez le risque de traverser la Samarie. Ecoutez attentivement. Parlez correctement.

9 septembre 2012

Celui ou celle qui se laisse entraîner par le Christ à l’écart du bruit et de l’agitation peut s’ouvrir pour écouter. Alors après avoir tendu l’oreille, il peut parler correctement, c’est-à dire, selon la Vérité. Dans le silence, l’écoute, la parole, se manifestent les merveilles de Dieu.

14 février 2014

Jésus guérit un sourd-muet. Ouvre-toi à la relation : écoute et parle. Ecoute ! Ce que tu entends, assimile-le et fais en sorte qu’il devienne ton trésor personnel. Ne répète pas ce qu’autrui t’a dit, enrichis-le par la saveur de ton originalité, offre ce qui est devenu tien. Parle, ne garde pas pour toi tout ce que tu sais, tout ce que tu as compris, tout ce que tu es devenu ! Ajoute ton patrimoine personnel au trésor commun. Tout ce que tu ne diras pas manquera à tous. Nul autre ne peut remplacer ta propre parole.

13 février 2015

Les « gens » amènent un sourd-muet à Jésus et lui demandent simplement de lui imposer la main. Jésus dépasse leur demande. Il conduit le malade loin de la foule comme pour éviter la propagande. Il entre au lieu de son mal. Il dit la Parole libératrice : ‘Ouvre toi § ’. L’Action et la Parole du prophète (le Verbe) qui en appellent à la profondeur de la guérison.

6 septembre 2015

Les guérisons opérées par Jésus ne sont pas des anecdotes charitables du passé mais des signes qui ne vieillissent pas. Aujourd’hui, il nous faut les accueillir comme un don de la grâce dont chaque baptisé a besoin pour vivre sa foi en Christ. Pour être disciple de Jésus, il faut tendre l’oreille pour écouter et entendre attentivement ses contemporains et s’exercer à parler avec audace et précision à ceux et celles qui nous entourent.

10 février 2017

Relire la parole de Dieu, la malaxer sans cesse dans ses tripes, son cœur et son intelligence, offre un ‘suc succulent’ pour celui ou celle qui cherche à entendre et à dire à sa manière le message des Écritures et des Frères. Marc nous invite chacun et chacune à intérioriser pour aller jusqu’à la signification de la guérison par Jésus d’un sourd qui est aussi bègue. Après avoir touché son infirmité, le Christ dit : « Effata : Ouvre-toi ! ». Le Seigneur appelle chaque baptisé à être des « ouverts et des ouvreurs » au Verbe. De cette façon nous entendrons et dirons clairement ce que nous avons entendu et compris. Nous serons guéris nous-mêmes et nous contribuerons à la guérison des autres.

9 février 2018

« Le geste, la parole, le soupir, la discrétion, la désobéissance ». La scène se passe en Décapole, territoire étranger considéré comme ‘païen’. Des gens, des anonymes, amènent à Jésus un pauvre homme asocial. Ce n’est pas sa faute : ni il ne parle, ni il n’entend. Jésus l’ouvre à la relation en le touchant d’abord et ensuite en disant la parole qui libère de l’enfermement : « Ouvre-toi ! ». Je crois comprendre que les gestes de Jésus manifestent son Incarnation. Son doigt dégage l’oreille, sa salive (qui facilite sa propre Parole créatrice) dénoue la langue. Il fait entendre les sourds et parler les muets, non pour faire de la propagande et esbaudir les badauds, mais pour servir une personne et le rendre à la société. Jésus demande de ne pas ébruiter le miracle mais les gens, enthousiastes, redoublaient d’expressions bruyantes. La foule parle.

9 septembre 2018

« Il fait entendre les sourds et parler les muets ». Je crois que, si l’évangéliste Marc nous raconte le miracle de Jésus, c’est pour nous faire comprendre qu’écouter et parler est un don de Dieu. Son message est encore actuel. Dans la relation de tous les jours, certains ne veulent rien entendre car ils ont peur de comprendre, d’autres n’osent pas parler parce qu’ils redoutent que leurs paroles ne soient pas intéressantes. Ils oublient que ce qu’ils ont àdire est unique et que leur mutisme prive autrui et la société. Dans ces cas de vie spirituelle, la conversion à la bonté du Christ peut les ouvrir au dialogue, à la vie sociale et aussi leur donner l’occasion de se lever et de parler haut et fort dans l’assemblée.

12 février 2021

Le miracle relaté par Marc me semble une parabole. La Parole guérit quelqu’un sourd et bègue : il n’entend pas, il a de la peine à parler, il est difficilement audible. Pratiquement fermé sur lui-même, il ne peut ni chanter la gloire de Dieu, ni en parler, ni même converser avec ses proches. Pour le guérir, Jésus lui dit : « Ouvre-toi ! » Il le rend disponible à la demande et à la conversation. Jadis, le rite du baptême des bébés comportait « l’Effata : ‘ouvre toi !’ ». « Écoute et parle à Dieu et aux humains ! Tu verras. C’est un épanouissement sans pareil ».

5 septembre 2021

Je ne retiens de ce passage de l’Évangile selon Saint Marc qu’un seul mot hébreu : « effata ». Il me semble qu’il frissonne dans la tradition judéo-chrétienne depuis toujours. Il la secoue doucettement, pour la dépoussiérer. Il ne la brusque pas. Il l’ouvre aux rayons du soleil levant, l’éveille, la réchauffe, lui donne essor : il l’épanouit. Je suis de ceux qui croient que la foi au Christ, tendresse de Dieu pour les hommes, apporte à la « relation » laïque comme une sorte de plénitude, une floraison qui ne se flétrit pas : mystère de la Résurrection.