22 septembre 2012
Tout ce qui est humain et ce qui se passe sur terre compte avec des obstacles. La germination de la Parole n’échappe pas à cette contingence. Inévitable gaspillage : le pas lourd des passants, les pierres, les ronces, les moineaux… Heureusement, il y a quelques arpents de bonne terre où le blé lève. Moisson de demain, nourriture du peuple et réserve pour les prochaines semailles.
20 septembre 2014
Jésus parle en parabole, puis il en explique le sens. Ce n’est pas seulement parce que c’est à l’époque un genre littéraire, c’est aussi pour que les uns et les autres discutent ensemble et que chacun puisse s’approprier le message au fur et à mesure des capacités de son ouverture à la grâce. Tous ne sont pas du terrain à « centuple » ! Certains laissent dévorer le grain par les « moineaux » de passage, d’autres sont pierreux ou envahis de ronces, mais tous sont appelés à porter du fruit dans la persévérance. Les ‘centuples’ partagent, les ‘pierreux’ enlèvent un à un les cailloux, les autres se gardent des « moineaux », les ‘submergés’ de ronce s’efforcent de faire place nette.
19 septembre 2015
Le Semeur a le geste large. Il dispense le bon grain à tous. Sa bonté n’a pas de limite. Tous les humains du monde et même la création entière reçoivent la ‘bene-diction’, c’est-à-dire la Bonne Parole « bien dite ». Mais chacun l’accueille selon sa nature et les humains, non seulement selon leur tempérament respectif, mais aussi selon leur liberté et leur bon-vouloir opiniâtre de chaque jour. Attention ! Les oiseaux sont gourmands, les pierres très dures, les ronces étouffantes !
17 septembre 2016
Aujourd’hui comme chaque jour depuis toujours, le Seigneur, semeur d’amour, est sortit pour jeter à poignée sur la terre des grains d’éternité toujours plein de germes actifs. La semence est toujours fraîche. Elle n’a pas vieilli, elle n’est pas périmée. Les humains doivent seulement s’interroger sur leur manière de cultiver leurs champs pour que la terre soit bonne et accueillante pour favoriser la fructification. À ne considérer que le grain merveilleux, on néglige les moineaux, les pierres, les broussailles, et la terre culturelle qui devrait être apte à la fécondité devient inhospitalière au don de Dieu.
23 septembre 2017
Il s’agit plus de recevoir le don du Semeur qui jette en nous le bon grain de sa Parole que de nous essouffler à courir ici ou là pour récupérer des brins de sermons. Qui que nous soyons, nous avons en nous quelques arpents de Bonne Terre qui peuvent fructifier. Le Semeur est sorti pour chacun de nous. C’est lui qui a l’initiative : laissons-le accéder jusqu’à nous. Il nous restera assez de travail pour conduire la semence jusqu’à la moisson. Soyons certains aussi qu’il ne nous privera pas d’eau et de soleil pour que la récolte soit la meilleure possible.
22 septembre 2018
« Le semeur sortit pour semer ». Pourquoi l’Incarnation ? Dieu en Jésus visite l’humanité. Le Verbe est venu parmi nous pour semer la Parole, pour qu’elle soit accueillie, qu’elle germe, qu’elle pousse, qu’elle mûrisse et produise beaucoup de grain. Il désire que sa bonté s’enracine et prenne un goût de terre. Il sème avec abondance, il ne pleure pas sa fécondité que nous appelons la grâce. Il suffit qu’elle soit librement accueillie à la mesure de chacun. Chaque homme et chaque femme donneront tout ce qu’ils peuvent avec patience et humilité. Il suffit qu’ils ne soient ni cailloux, ni moineaux, ni ronces.
19 septembre 2020
« Le semeur est sorti pour semer ». Il pense à l’avenir. Son geste est plein d’espérance. Il sait que les grains semés à la volée ne porteront pas tous du fruit. Mais il sème. Les résultats s’échelonneront de zéro à cent. Sans illusion, il sème ; il est sorti pour ça. Qu’importe les moineaux, la pierre et les ronces, il ensemence la création entière. Elle produit du fruit telle qu’elle est. Sa liberté est souveraine. Même si toute terre n’est pas fertile, le Semeur sort pour semer. Mystère de l’Incarnation.
18 septembre 2021
Le blé est amassé dans les greniers. Les mains du semeur y puisent, puis, il « sort » pour semer. Il a le geste large. A la terre plus ou moins prête à l’accueillir, pour l’ensemencer, il jette ce qui fait sa richesse. Chaque parcelle la reçoit, mais chacune ne s’ouvre pas ou n’a pas la chance de contribuer à la germination de ce qui vient du Semeur. Chacune réagit selon sa nature, son désir, pour contribuer à la splendeur de la moisson. Germer, prendre racine, pousser au grand air, porter du fruit et devenir nourriture pour tous. Que de risques, mais quelle grandeur !
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