31 mai 2012
Leur rencontre est un désir joyeux. Elisabeth et Marie ont hâte de se parler de leurs fécondités humaines différentes et pourtant si proches parce qu’elles les reconnaissent comme venant de Dieu. Elles restent quelques mois ensemble pour s’entraider à bien vivre les événements de leur vie.
15 août 2012
Marie, c’est l’amour affectueux qui se hâte pour le partage de la Joie. Elisabeth et Marie portent en elles une fécondité qui vient de Dieu. Elles n’en sont pas propriétaires. Elles se rejoignent pour rendre grâce ensemble d’être servantes, chacune à leur manière et selon leur âge.
31 mai 2013
L’ange avait apprit à Marie qu’Elisabeth que l’on appelait « la femme stérile » était enceinte. Marie part rapidement rejoindre sa cousine. Leurs deux fécondités, « dons gracieux », sont faites pour se soutenir dans l’action de grâce, la joie et l’entraide. L’enfant qu’elles portent l’une et l’autre aura, même s’il est différent, un rôle capital pour le peuple. Ces deux femmes sont à l’origine d’un bouleversement dont on parle encore aujourd’hui. Elles agissaient simplement mais leur foi était à la taille du don qu’elles avaient reçu. Tout devenait sublime.
15 août 2013
Bonheur d’accueillir Marie qui développe Jésus en elle et lui permet de prendre corps dans le secret du temps. Elisabeth, la cousine des montagnes, le dit à Marie de Nazareth. Ses paroles sont justes et vraies à ce moment béni de la Visitation des fécondités partagées. Mais ce mystère est encore vrai et juste, chaque fois qu’aujourd’hui encore deux baptisés se visitent et s’accueillent avec, dans leur cœur, la foi vivante. Il existe des vis à vis de la grâce que nul i- phone ne remplace…
31 mai 2014
Elisabeth dit son bonheur. Elle exprime sa joie. C’est sa manière de souhaiter la bienvenue à Marie qui vient la visiter, demeurer trois mois avec elle, sans doute l’aider à mettre au monde un enfant mystérieux. Zacharie est devenue muet, silencieux. Tout cela est étrange. Il y a là, une « diction-bonne-heureuse » qui fait germer l’avenir chez ces femmes qui sont sans doute très simples, dans l’écoute de Dieu et de ses messagers. En se rencontrant, d’une certaine manière, elles fondent ensemble l’avenir du monde, dans ce coin perdu de la montagne de Judée.
15 août 2014
Je ne sais pas si Marie la Mère de Jésus a connu la mort humaine et qu’elle a joui d’un privilège qui dépasse celui de son Fils qui est mort et ressuscité en croix, mais je crois très fort que notre histoire humaine terrestre ne se vit que dans un corps d’homme ou de femme. Masculinité et féminité sont des limites que la mort et la résurrection transcendent. Je crois que l’Assomption de Maris nous invite à croire que tout être mortel, alors qu’il est limité dans le temps, devient totalement lui-même et qu’il est lui-même infiniment accompli dans la relation du mystère d’amour trinitaire. Il ou elle reste « personne corporelle » unique capable d’amour mais son cops ne le limite plus. Corps glorieux !
15 août 2015
Marie a cru que la Parole entendue et accueillie va prendre racine en elle, fructifier et traverser la mort. Elle est intimement associée au mystère de la Résurrection. Affection maternelle privilégiée pour nous tous, elle accompagne la fin de notre pèlerinage terrestre et nous escorte vers la bienheureuse lumière, où, avec elle, nous intercéderons pour tous et chacun des humains. Je vous salue Marie.
31 mai 2016
Je ne sais pas bien si Elizabeth et Marie sont parentes, mais je crois et j’ai compris que l’Esprit Saint les habite et donne à elles deux une fécondité spirituelle différente, les rapproche et les rend sœurs. Leurs voix expriment tout fort ce que l’Esprit leur inspire à l’intime d’elles-mêmes. Leurs expressions nourries des Ecritures, deviennent prière et louange. L’une devant l’autre, elles inventent leur action de grâce. Elles sont l’une et l’autre « servantes » et la joie les exalte.
15 août 2016
Marie est bienheureuse parce qu’après avoir flirté avec « les comment de l’affolement » elle a accepté d’être servante du Seigneur, de porter en elle et de mettre au monde le fruit de l’Esprit Saint. Elle devient par sa foi un signe majeur pour ceux et celles qui croient que Dieu visite son peuple et marche avec lui. Jésus de Nazareth est l’Emmanuel. À la fin de sa vie terrestre, Marie est comme aspirée toute entière dans la Vie Trinitaire. Par son Assomption, elle nous enseigne aussi que tous les humains qui, d’une manière ou d’une autre, sont des serviteurs et des servantes du Seigneur, connaissent l’accomplissement total de leur personne dans la Résurrection éternelle.
31 mai 2017
A en croire les Evangiles, quand Marie la visita, Elisabeth était enceinte depuis six mois. Elle portait l’enfant promis à Zacharie. Après l’Annonciation, Marie part rapidement chez sa cousine. L’une et l’autre sont « grosses » d’une fécondité étonnante. Marie reste trois mois chez Elisabeth. C’est-à-dire qu’elle demeure pour être là au moment de l’accouchement de celui que l’on nommera Jean, prénom choisi à l’encontre de toute tradition. Dans ma relecture, je crois percevoir que Marie aide à l’accouchement du plus grand des prophètes. Ce qu’elle continue de faire activement aujourd’hui depuis « le Ciel ». Les baptisés ne portent pas tous le message éclatant du Baptiste, mais ils sont tous à leur manière des prophètes dans la grisaille du temps.
15 août 2017
Marie qui a été visitée par le Messager de Dieu et qui a dit : « Je suis la servante du Seigneur », demeure dans la simplicité. Humblement, elle partagera sa joie mais aussi elle accueillera l’allégresse de sa cousine Elisabeth qui, depuis six mois, porte en elle le fruit de la promesse faite à Zacharie. Marie part donc avec empressement dans les régions « montagneuses ». Là, les deux femmes s’entretiendront de la joie féconde. Elles sont heureuses d’avoir été choisies et qu’en elles s’implantent sur terre et la prophétie qui crie la conversion et celui qui « sera appelé Jésus : Fils du Très-Haut ».
15 août 2018
« Il s’est penché sur son humble servante ». Marie reconnaît qu’elle est choisie et comblée. Le Seigneur l’a cueillie comme une fleur simple. Elle servait humblement. Sa grandeur, elle l’ignorait. Un messager du Seigneur la lui a révélée. Elle l’a cru. Le Seigneur a grandi en elle. Dans la pauvreté, elle l’a mis et donné au monde. Elle ne comprenait pas toujours les Paroles de son Fils. Quand le Temps fut venu, elle le laissa partir. Joyeuse et douloureuse, sa vie fut bouleversée. La disponibilité mangeait sans doute son temps. Elle gardait dans son cœur le moment où elle fut choisie. Le reste de sa vie, elle l’inventa au jour le jour selon l’Esprit qui était venu en elle.
15 août 2019
Pour un baptisé chrétien, revenir à ces versets est toujours une joie, une stupéfaction et une foi en l’amour de Dieu qui se veut proche des humains pour qu’ils puissent le voir, le toucher, l’écouter, humer sa subtilité féconde, lui parler. L’Incarnation de Jésus ne pouvait se réaliser que par la libre acceptation d’une femme. Cette femme qui a dit « oui à Dieu » porte en elle la fécondité de l’Esprit Saint. Elle est préservée du péché. Elle ira droit dans le sein de Dieu. Je vous salue Marie.
15 août 2020
En Marie, la mère de Jésus, point de procrastination, mais une disponibilité totale et immédiate pour visiter discrètement ceux et celles qui vivent une joie spirituelle intense ou une peine suscitée par l’affliction. Dans la foi chrétienne, elle a un rôle de « consolation ». Elle est là avant que l’on ait recours à sa présence. Elle est un ‘Oui’ permanent. Son cœur est un pan de Ciel.
15 août 2021
« Dieu élève les humbles ». Il me semble que ces quatre mots apportent une lumière sur la fête de « l’Assomption de Marie ». Une simple jeune fille, promise en mariage au charpentier du village. J’imagine que l’on aimait la rencontrer et parler de tout et de rien avec elle. Sans ambition, elle était là comme une fleur cachée dans un parterre de fleurs. Elle est choisie et le Seigneur fit pour elle des merveilles. D’un coup, elle est ‘élevée’ à l’inouï mystère de l’Incarnation-Résurrection. En elle, le Verbe se fait chair. En elle, l’Éternel prend corps mortel. En elle, Celui qui ressuscitera va se tisser pendant neuf mois. Bien curieuse ‘neuvaine’ ! Résurrection et Assomption. Deux mots différents et une réalité très proche.
31 mai 2021
L’heureuse nouvelle de l’Esprit Saint qui fait naître Jésus en elle, remplit Marie de joie et de crainte. Elle a besoin de « raconter » ce qu’il lui arrive. Avec empressement, elle part dans les régions montagneuses chez sa parente Elizabeth qui, déjà vieille, vit une histoire un peu analogue à la sienne, elle, et Zacharie, son mari, n’ayant plus l’âge d’avoir un enfant. Les deux femmes se référeront à la Parole de Dieu. Tout cela vaut bien une Visitation de trois mois.
31 mai 2018 (Lc 1, 39-58)
« Marie se mit en route vers la région montagneuse ». Marie, enceinte, est heureuse car elle a cru à la parole de l’ange. Elle porte en elle le Fils du Très-Haut. Elle va visiter Elisabeth qui, malgré sa vieillesse est aussi enceinte. Depuis six mois se développe en son sein Jean qui, selon la parole de l’ange, sera prophète à la manière d’Elie. Ces deux femmes portent en elles une mystérieuse fécondité. Luc nous dit que Marie resta trois mois chez Elisabeth. Six plus trois, ça fait neuf : le temps de l’accouchement. La Mère du Verbe aidera à la mise au monde de celui qui ira au désert, appellera à la conversion et désignera Jésus comme le messie promis. La Visitation est un mystère qui éclaire aujourd’hui la vie des baptisés.
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