4 septembre 2012
Celui ou celle qui s’est volontairement borné à son savoir demeure étranger à la foi. Par son mystère, le Christ inquiète. Il est la question permanente qui scrute aujourd’hui et ouvre à l’infini de toujours. Il ne cesse d’interroger. Il élargit les prisonniers du terre-à-terre.
3 septembre 2013
La pire des maladies ou des tourments diaboliques, c’est la lucidité sur les personnes sans le filtre da la bienveillance, de l’amour et de l’accueil de leurs messages. Voir pour seulement pour voir et savoir, sans vouloir découvrir pourquoi on regarde et à quoi invite en fait de conversion et d’humilité la rencontre d’autrui, enclenche un processus diabolique. « L’enfer, c’est les autres » si on ne fait que les « décortiquer » sans les accueillir comme une « Bonne Nouvelle » qui concerne et invite. Le regard sur autrui demande le silence de la contemplation et de la gratitude d’un don offert.
2 septembre 2014
Les paroles des bonimenteurs malins sont souvent claires. Elles empruntent à la lucidité, elles disent la Vérité, mais ne la font pas. Le possédé de Capharnaüm sait fort bien que Jésus est le « Saint » de Dieu. Il sait, mais il se défie de Jésus. Non seulement il ne lui reconnaît aucune bonté, mais il l’accueille comme un malfaisant et un tourmenteur. Il voit Jésus avec ses propres yeux de possédé du « menteur-diviseur ». Avant de le délivrer du mal, Jésus lui impose le silence comme s’il voulait l’extirper de « l’unique savoir » qui distrait de la vue de foi.
1er septembre 2015
La clairvoyance n’est pas la foi. Ce n’est pas parce que l’on voit juste que l’on croit forcément. La foi est une décision libre, une démarche intérieure à celui ou à celle qui ‘choisit’ librement d’accueillir le don de Dieu et commence à transformer sa vie en suivant la Parole et à prendre les moyens concrets et simples d’une vie communautaire selon l’Evangile. Christ sans rien forcer le délivre de ses turbulences intérieures et marche à son pas. C’est Jésus qui accompagne le Pèlerin et le soutient dans les âpretés de la vie.
30 août 2016
Il existe des lucidités aigues qui rendent malheureusement agressif car elles ne sont tempérées ni par l’humilité, ni par la bonté. Il ne s’agit pas seulement de bien voir, il s’agit de faire la clarté en soi pour aimer en vérité et engendrer de la communion. Le possédé de Capharnaüm est comme enchaîné à son regard sans tendresse et il dit ce qu’il voit sans en tirer pour lui ni un brin de réconfort, ni le moindre comportement paisible. Il voit d’une manière acide et corrosive. Jésus le guérit du regard juste mais sans amour. C’est une bien grave maladie démoniaque assez répandue dans le monde.
5 septembre 2017
Qui est donc ce Jésus qui non seulement expulse les démons, mais les dompte au point qu’ils ne font pas de mal à leur victime lorsqu’ils sont vaincus. Ils s’en vont, en ayant projeté le libéré au milieu de tous pour que tous puissent se rendre compte de l’autorité et de la puissance de ce prédicateur. Il vient de Nazareth, on en sait guère plus et pourtant sa réputation se propage dans la région. Jésus refuse la propagande et le merveilleux. Il agit simplement pour libérer les humains de leurs aliénations.
4 septembre 2018
« ‘Quelle est cette Parole ?’ Il commande avec autorité » A Capharnaüm, Jésus est chez lui. Il est à l’aise. Sa parole retentit, sa force se manifeste, il libère ceux que le démon possède. Les habitants s’interrogent. Ils n’ont jamais vu une telle autorité qui, n’étant pas autoritaire, fait le bien. Son autorité est à la fois douce et efficace. La réputation de Jésus s’étend à toute la région. Ne serait-ce pas parce qu’un lien s’établit et qu’une connivence se forme entre la ‘Parole’, la ‘Libération’ et ‘l’Action’ inspirées par bonté qui ‘met au ‘centre du peuple’ les « guéris » de l’esclavage démoniaque. Ce sont ces composantes qui génèrent l’autorité. Jésus et les foules de Capharnaüm nous enseignent.
3 septembre 2019
A la synagogue, un jour de sabbat, un esprit impur tourmentait un homme et le rendait « clairvoyant » non pas pour rendre grâce, accueillir Jésus et servir les autres. Sa « lucidité » l’enfermait en lui-même. Jésus le délivre de la clairvoyance qui aveugle. Étonnement général. Qui est-il donc pour avoir une telle autorité et libérer les ligotés en eux-mêmes ? Et de plus il guérit un jour du sabbat ? Toute la région en parlait.
1er septembre 2020
Le jour du sabbat Jésus enseigne dans la Synagogue de Capharnaüm. Dans l’assemblée un homme tourmenté. Il est peut-être fragile. Il souffre de l’insupportable évidence du mal que les autres ne perçoivent pas. Terrible épreuve de santé. Sa vision le renverse. Il crie. Jésus le relève et le rend comme les autres. Il est libre et ne voit alors que ce qu’il peut supporter. Pour le moment, Jésus le met « au silence ». Qui est donc ce Jésus qui promeut l’équilibre humain sans court-circuit ?
31 août 2021
Voir n’est pas recevoir et encore moins accueillir une vérité qui réjouit et invite à faire la lumière en soi par la conversion du cœur et le soutien de l’intelligence. Ce passage de l’Évangile de Luc nous met en face d’une réalité étrange. Dans une assemblée religieuse peut se rencontrer un « faussaire ». Il voit avec perspicacité qui est Jésus et, en public, il le proclame. Pour autant, cela ne le conduit pas à la foi mais l’en éloigne. Sa parole virulente le projette loin du mystère et le conduit au mensonge. Il dit, mais il détourne la parole. Jésus ne vient pas pour nous perdre, mais pour nous sauver et nous arracher à la perversité qui est division intime. La foi chrétienne ne prend corps que lorsque le Verbe (parole et action) unifie notre vie. Rude tâche, mais joie.
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